Mohamadou Bayero Bounou, Directeur Général de la Société de Développement du Coton (SODECOTON) depuis le 20 juin 2016, est attendu au pied du cotonnier. L’expression est de L’Œil du Sahel, édition du 4 juillet. Le journal fait savoir que le nouveau patron de la SODECOTON doit faire de cette entreprise l’un des fleurons de l’économie camerounaise comme ce fut le cas par le passé.
Cette restructuration passe par la prise en compte des difficultés des cultivateurs. Le nouveau DG doit donc entre autres, «s’activer à dissiper auprès des planteurs de coton, les craintes nées des balbutiements que la SODECOTON connait en ce moment».
Pour Oumarou Sanda, cultivateur de coton dans la localité de Tcholliré, «La SODECOTON s’appuie sur plus de 200 000 producteurs de coton. Elle est la seule entreprise qui rachète leur production. C’est donc évident que dès qu’il y a un malaise au sein de cette structure, cela se répercute immédiatement sur les planteurs. Ce que nous voulons, c’est simplement que nos productions soient rachetées immédiatement. Au moment où on salue son arrivée, il y a déjà du coton stocké dans les plantations. Les pluies sont de retour et ce n’est pas pour faciliter les choses. Il a le profil de l’emploi et toutes les compétences nécessaires. Nous espérons donc qu’il va d’abord s’occuper en priorité de nos problèmes. Racheter à temps nos produits et, surtout, accroître l’assistance et assurer la professionnalisation des planteurs afin que nous améliorions notre productivité».
Même son de cloche chez Abdoulaziz. Cet autre cultivateur vivant à Gaschiga, «l’arrivée du nouveau Directeur Général doit pouvoir constituer un nouveau catalyseur pour que l’entreprise retrouve un nouveau souffle. Toute entreprise, dans sa vie, connait des hauts et des bas, c’est normal. Mais pour réussir, le nouveau directeur général doit placer le planteur au centre de ses préoccupations. Quand les planteurs sont satisfaits, il va de soi que l’entreprise se porte très bien».
La tâche est ardue, mais la mission pas insurmontable pour Mohamadou Bayero. L’ingénieur agronome fait en effet son retour dans une maison qu’il connait bien pour y avoir passé 12 ans comme chef secteur développement rural de 1985 à 1988 et chef de Région développement rural de 1989 à 1997.