À Maroua, un vaste scandale foncier secoue la ville. Des terrains appartenant à l'État auraient été vendus illégalement à des particuliers par des responsables locaux, notamment le préfet, le sous-préfet de Maroua 1er, ainsi que des responsables du ministère des Domaines et du Cadastre. Cette situation alarmante met en lumière une pratique de spoliation foncière dans une zone stratégique.

Les faits se déroulent au lieu-dit ETA/CRA, près du lycée de Maroua Domayo, selon les informations de Boris Bertolt. Dans cette zone, des maisons privées ont été érigées en plein campus de l'École Technique d'Agriculture et du Collège Régional d'Agriculture de Maroua. Ces parcelles, qui appartiennent à ces deux établissements publics, ont été vendues à des particuliers, qui y construisent désormais leurs habitations, sans respect pour le domaine éducatif qu'elles étaient censées protéger.

C'est un véritable problème de gestion des biens publics. Or c'est une région où les terres agricoles sont essentielles au développement local. La complicité des autorités locales dans ce bradage foncier enfonce encore plus le problème.