Infos Business of Thursday, 5 November 2015

Source: Le Quotidien de l’économie

Shoower, la start-up camerounaise pour la géolocalisation

Samuel Bamal Samuel Bamal

Son application numérique permet de détecter certaines informations utiles qui vous environnent. C'est un jeune homme de 25 ans qui sait se projeter.
C’est cette capacité qui lui a permis de concevoir Shoower, d’aucuns traduiraient de façon triviale, par le « montreur », sorte de guide, de géolocalisation que Samuel Bamal a mis en place depuis peu de temps. « La startup existe depuis le 22 décembre 2014. Je suis parti du fait que le pays a en perspective de grands évènements sportifs : la CAN 2016 et 209.

Il était donc question pour moi de trouver un moyen qui allait permettre à ceux qui veulent trouver un hôtel, une boutique, les pharmacies etc. qui sont dans un rayon deux cent mètres de leur position. Notre souci, ce n’est pas exclusivement de permettre de trouver un emploi, il y a déjà des sites connus du public, nous avons voulu innover », relate le directeur général de Shoower.
Une application téléchargeable gratuitement, pour un essai de six mois, après lesquels il faut débourser un franc symbolique, 2000 FCFA/an, si on veut continuer à bénéficier des performances de cette innovation.

Comment ça marche ? « Nous avons des entreprises référencées, actuellement elles sont 250, lorsqu’elles veulent recruter, elles nous le font savoir. Une fois que vous êtes dans le périmètre d’une de ces entreprises, votre téléphone vibre, vous pouvez le consulter et voir les différents profils recherchés de part et d’au tre.

Vous aurez donc par exemple les boulangeries, des entreprises qui veulent recruter qui sont dans votre périmètre et ainsi, vous avez l’adresse e-mail, le type de contrat proposé, les spécifications avec les numéros de téléphone etc. », explique le boss de Shoower, ingénieur sorti de la faculté de génie industriel, après le baccalauréat C obtenu au lycée de New Bell.

La startup a ses bureaux à Akwa, dans la capitale économique. Cinq personnes y sont présentes. L’on y compte trois développeurs, un commercial et un responsable de la base des données. Il n’y a pas que les grandes entreprises qui peuvent être géo localisées parce que donnant au moins 10.000 FCFA par mois à Shoower. « Même les « beignetariats » (espaces où on vend des beignets dans les quartiers, Ndlr) sont repérables. Mais de petits endroits comme ceux-là et les tournedos, restaurants en bordure de rue, le sont aussi, mais, cette catégorie ne paie pas », explique Samuel Bamal.

Qui se veut humble. « Nous entrons dans un marché où des gens ont déjà leurs habitudes, mais j’insiste sur l’aspect que notre innovation vous renseigne ur tout ce qui tourne autour de soi », déclare le DG qui espère que la banque des petites et moyennes entreprises lui permettra d’aller plus loin. Mais en attendant, « nous sommes finalistes pour le titre des meilleures Apps africa innovation awards en 2015. Nos autres concurrents viennent du Kenya, Nigeria, Tanzanie », annonce Samuel Bamal.