Après la passation de service entre l'équipe sortante et la nouvelle équipe, le président de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), le Guinéen Baltasar Engonga Edjo, avait laissé entendre qu'il reviendrait prendre ses quartiers à Bangui, en République centrafricaine, au plus tard le 7 août 2023. Cependant, il s'est installé au siège provisoire de l'institution à Malabo, en Guinée équatoriale.

Les autorités centrafricaines avaient pris toutes les dispositions nécessaires pour le retour effectif de la Commission à Bangui, y compris la préparation des résidences pour les six membres du gouvernement de la CEMAC, le président de la Commission, le vice-président, et les quatre commissaires. Le président de la Commission, accompagné de son équipe, avait même visité les lieux à Bangui et choisi une résidence.

Cependant, trois mois plus tard, la Commission continue de travailler et de résider à Malabo sans donner de raison précise pour ce retard. Cette situation suscite des inquiétudes et des interrogations à Bangui. Les acteurs politiques locaux estiment que cela témoigne d'un mépris envers la République centrafricaine.

La situation actuelle laisse craindre que la Guinée équatoriale ne devienne le siège permanent de toutes les institutions de la CEMAC. La persistance de cette situation a des implications diplomatiques et sécuritaires importantes pour Bangui. Malgré cela, la République centrafricaine, dirigée par le président Touadéra, qui joue un rôle clé au sein de la CEMAC et de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), reste sollicitée par d'autres institutions, y compris les BRICS, pour accueillir leurs sièges africains.