Beijing accueille depuis le 4 septembre dernier le Sommet et la 9e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), avec la participation des Chefs d’État africains et du Président de la Commission de l’Union Africaine. Parmi les participants, Paul Biya, président de la République du Cameroun, a saisi cette opportunité pour renforcer les liens économiques entre le Cameroun et la Chine.

Lors d’un entretien bilatéral avec Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, Paul Biya a exprimé sa satisfaction quant au niveau des échanges entre les deux pays, qui durent depuis plus d’un demi-siècle. Cependant, il a souligné que « avec une stratégie mieux ciblée, les produits échangés, leur tonnage et leur valeur, pourront encore augmenter de manière significative ». Cette déclaration montre la volonté du Cameroun de renforcer davantage ses relations économiques avec la Chine.

La Chine investit déjà de manière significative au Cameroun, mais le président Paul Biya a sollicité des financements additionnels pour booster le développement du pays. « J’invite donc votre gouvernement ainsi que le secteur privé chinois, à continuer à nous accompagner sur cette voie, en densifiant leurs investissements directs au Cameroun », a-t-il déclaré. Les appuis sollicités concernent plusieurs domaines, notamment celui des infrastructures routières.

Le Cameroun envisage le lancement de plusieurs projets structurants, dont la réhabilitation de la route Douala-Bafoussam, dont la dégradation est alarmante. La route nationale n°5, parsemée de nids de poule, rend le trafic difficile et entraîne de nombreux accidents, parfois mortels. Sur le plan économique, l’état actuel de cette route entraîne de lourdes conséquences, avec des pertes énormes pour les opérateurs économiques et les transporteurs, ainsi qu’un manque à gagner pour l’économie nationale.

D’autres projets de deuxième génération nécessitant des financements ont également été présentés, notamment la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, l’autoroute Edéa-Kribi, la voie de contournement de la ville de Yaoundé, la route Ebolowa-Akom 2-Kribi, la route Ngaoundéré-Garoua et celle reliant Maroua à Kousseri. Ces projets constituent des niches d’opportunités à saisir pour le gouvernement et les grandes entreprises chinoises.

Paul Biya a souligné que le Cameroun demeure une terre d’attractivité pour les investissements chinois. Il a également exprimé le souhait que « les négociations avec Eximbank Chine aboutissent dorénavant à des conventions de financement dont les clauses seront exemptes de toute ambiguïté, pour éviter des incompréhensions qui sont parfois de nature à ralentir l’exécution des projets ».