Infos Business of Friday, 29 April 2016

Source: investiraucameroun.com

Sosucam, Alubassa et Socatral pourraient bientôt intégrer la bourse de Douala

Bourse de Douala Bourse de Douala

Le gouvernement camerounais a décidé de céder les actifs qu’il détient directement (à travers la Société nationale d’investissements) ou alors indirectement (à travers des organismes étatiques et autres sociétés d’Etat) dans trois entreprises.

Selon le Quotidien gouvernemental qui révèle cette information, il s’agit de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du groupe français Somdiaa ; de la Socatral (production des tôles ondulées) et d’Alubassa (production des ustensiles de cuisine), deux entreprises du groupe Alucam, le mastodonte de l’aluminium au Cameroun, qui cherche toujours un repreneur pour les 46% des actifs anciennement détenus par Rio Tinto.

La cession de ces actifs étatiques dans ces entreprises se fera par une offre publique de vente d’actions sur le Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays. Ce fut déjà le cas pour SEMC, Socapalm et Safacam, les trois seules entreprises jusqu’ici cotées sur ce marché.

Ces nouvelles introductions en bourse annoncées (sans précision sur les entreprises concernées) début 2015 par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, sont en droite ligne de la stratégie de redynamisation des activités de ce marché financier, que peaufine actuellement le ministère des Finances.

Selon le DG de la DSX, Pierre Ekoule Mouangué, entre 30 et 40 entreprises en activité au Cameroun remplissent tous les critères exigés pour lever les fonds et se faire coter sur ce marché financier. Il est question de sensibiliser ces entreprises sur les opportunités qu’offre la bourse, et surtout de les inciter à s’introduire tous sur le Douala Stock Exchange à l’horizon 2020.

De manière à atteindre, d’ici à 2018, un objectif de 3000 milliards de francs Cfa de capitalisation boursière dans les compartiments des titres de capital (les actions), et de 1000 milliards de francs Cfa dans le compartiment des titres de créance (obligations).

Pour l’heure, depuis le mois de mai 2006, date de l’introduction de la toute première entreprise sur sa cote, ce marché financier totalisait une capitalisation boursière globale de seulement 500 milliards de francs Cfa à fin février 2015, avait révélé le ministre des Finances dans un exposé présenté en mars 2015 au cours du Cameroun Business Forum (CBF), plateforme d’échanges entre le gouvernement et les opérateurs du secteur privé.

«On ne saurait se satisfaire de ces résultats, quand on sait que le Cameroun, dont le PIB se situe à 16 000 milliards de francs Cfa, avec un secteur privé dynamique, doit se doter d’une économie diversifiée capable d’accélérer sa croissance pour une prospérité davantage partagée, grâce à un système financier plus performant», avait confessé ce membre du gouvernement camerounais, tout en rappelant qu’avec cette capitalisation, la DSX ne représente qu’à peine 3,25% du PIB du pays, contre 16% pour le secteur bancaire.