Infos Business of Wednesday, 4 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Surendettement: le Vice-président de la Banque Européenne débarque au Cameroun

le Vice-président de la Banque Européenne débarque au Cameroun le Vice-président de la Banque Européenne débarque au Cameroun

• Le vice président Banque européenne d'Investissement est au Cameroun

• Thomas Östros devrait rencontrer les autorités camerounaises pour des négociations

• Le budget du Cameroun a été saisi il y a quelques semaines par le FMI


La rédaction de CamerounWeb a appris ce mercredi 4 mai que le Vice-président de la Banque Européenne d'Investissement est au Cameroun pour des négociations avec les autorités politiques et économiques. L'arrivée du numéro 2 de la banque intervient dans un contexte particulièrement difficile pour le Cameroun traverse une situation économique difficile.

D'après des informations officielles, Thomas Östros aura des rencontres bilatérales avec des membres du gouvernement, des échanges avec le secteur privé mais aussi des descentes sur certains projets...Il quittera le Cameroun le 7 mai prochain.

l’endettement du Cameroun a atteint le seuil de 20 milliards de dollars vers fin 2021 et cette dette, est évolue depuis 2020 à une vitesse surprenante, selon les économistes. L’encours de l’endettement du Cameroun est en effet resté sur une courbe évolutive. La Caisse autonome d’amortissement (CAA) rapporte dans sa note de conjoncture mensuelle que la dette publique du pays au 31 août 2021 s’élève à 10 927 milliards de FCFA (19,3 milliards de dollars), soit respectivement une augmentation de 0,5% par rapport au mois précédent et de 8,2 % par rapport à l’année dernière. Cette dette représente 45,3% du produit intérieur brut (PIB) et est constituée à 91,8% de la dette directe et garantie de l’administration centrale et de 8,2% de la dette des entreprises et établissements publics.

Les principales déclinaisons de la dette intérieure estimée à 2 618,9 milliards de FCFA sont constituées de 46,8% de titres publics, 28,8% de dette structurée, 22% de dette consolidée auprès de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et 2,5% de dette non structurée. Cette hausse de l’endettement, d’après les autorités, s’explique notamment par la construction des infrastructures dans divers secteurs d’activité.


"Le FMI a pris possession du budget du Cameroun"

Le Cameroun traverse une situation économique difficile et la réduction du train de vie de gouvernement en est la parfaite illustration. Pour la célébration du 20 mai, le gouvernement a décidé cette année d’exclure du programme, les banquets qui constituent une activité budgétivore. La situation serait plus alarmante. Selon l’économiste Dieudonné Essomba, le budget du Cameroun est pris en otage par le Fonds monétaire international qui s’en sert pour régler les dettes du pays.

« Il n‘y a pas d’argent. Ou plus exactement, le FMI a saisi notre budget et doit d’abord payer nos créanciers, avant de nous laisser le reste. En réalité, le budget du Cameroun qui ne se réalisait que de Mars à Novembre va désormais se réaliser de Mai à Août, soit seulement 3 Mois d‘activité.

Pour le reste du temps, les ressources budgétaires sont contrôlées par le FMI, le terrible huissier de justice qui frappe les mauvais payeurs au niveau des pays. Et devant un huissier de justice commissaire-priseur, accompagné de gendarmes armés, on ne regimbe pas, On obtempère, un point c’est tout ! », a-t-il déclaré.
Dieudonné Essomba dépeint un tableau plutôt inquiétant. En manque de liquidité, le Cameroun pourrait bientôt opter pour la réduction des salaires des fonctionnaires. « Car, le Cameroun actuel n’ayant plus d’entreprise vendable, le FMI a directement saisi le budget. Il n’y a donc plus rien d’autre faire que de prier Dieu pour que les prochaines baisses de salaires restent dans des proportions humaines.

Car les salaires seront baissés et il ne peut en être autrement. Que les Camerounais ne se fassent aucune illusion là-dessus ! La baisse pourra prendre la forme nominale, où les salaires sont baissés dans leur volume, ou sous la forme monétaire d’une sévère dévaluation », confie-t-il.