L’accord d’assignation des fréquences que détient Northwave (Vodafone) depuis le 15 février 2016 l’autorise à exercer dans les villes de Yaoundé et Douala. Mais, Northwave a besoin d’interconnecter son réseau avec un opérateur titulaire d’une licence de concession pour pouvoir offrir plusieurs services. Le Quotidien de l’Économie du 17 novembre 2016 est d’avis que les opérateurs redoutent ce «mastodonte». La société britannique «a le plus rapide réseau LTE (Long Term Evolution) au monde, et l’un des premiers réseaux de voix et d’appels vidéos sur Wi-Fi en Afrique», selon son Directeur Général Antoine Pamboro.

«Avec 438 millions d’abonnés mobiles et 11 millions pour l’internet à haut débit, Vodafone compte parmi les plus grandes marques du secteur. Le groupe a des activités de téléphonie mobile dans 26 pays, des partenaires dans les réseaux mobiles dans 51 autres, et des opérateurs de haut débit fixe dans 17 autres marchés. Vodafone Cameroun cible les Petites et Moyennes Entreprises (PME) avec une gamme complète de solutions d’accès, incluant des services LTE de données mobiles Wi-Fi, l’internet fixe et une palette de solutions entreprises disponibles dans ses points de vente directs et indirects», révèle le journal.

Lors de l’entrée sur le marché camerounais de Vodafone, l’un des opérateurs de la place avait joint le régulateur dans une correspondance datée du 11 janvier 2016, demandant des éclaircissements sur le statut règlementaire de la du nouvel entrant. Le tollé provoqué par l’arrivée du géant britannique ressemble selon le journal à une grogne des opérateurs de téléphonie mobile, contre les applications offrant les services de messagerie et de voix tels que Skype, Whattsap et Viber. «Ces acteurs dégagent des bénéfices énormes, mais combien ont-ils investi en Afrique du Sud? Zéro», dénonce le patron d’une entreprise de téléphonie mobile.

Selon le quotidien, la taille du marché de la téléphonie est passée de 21 milliards à 50 milliards de dollars. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les offres d’affaires des acteurs classiques du secteur. Les pertes vont de 10% à 30% dans la voix à l’international et de 10% à 20% pour les SMS.