Dans sa synthèse annuelle des plaintes des consommateurs, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) indique que 20 plaintes ont été enregistrées en 2016 contre 31 en 2015 et 17 en 2015. C’était au cours d’un séminaire de sensibilisation, d’information et d’éducation des consommateurs des produits et services des communications électroniques qui se tient du 14 au 16 novembre2016 Yaoundé. L’ART a également ajouté que c’est l’opérateur Orange Cameroun qui détient le plus grand nombre de plaintes (8). MTN Cameroon le suit avec 6 plaintes, CAMTEL 4 plaintes et Viettel 2 plaintes.
«Les préoccupations des utilisateurs, même si elles varient d’une année à une autre, portent essentiellement sur les SMS indésirés, vols de crédits, contestation de facturation, suspension des lignes, qualité des services, désabonnement des jeux, tarification de l’internet», a énuméré Patrice-Joël, chef de cellule de la protection du consommateur à l’ART. Il exposait sur le thème: «Cadre juridique, réalisation et perspectives de l’ART en matière de protection du consommateur». Il ajoute la non-information sur le coût des appels, l’implantation anarchique d’antennes, l’absence des associations de consommateurs au Conseil d’Administration de l’ART. Sans oublier le paiement de l’application Whatsapp, la publicité interdite sur les jeux et l’utilisation des numéros dans le serveur des messages sans autorisation.
Le régulateur a adressé aux opérateurs de nombreuses recommandations face à ces plaintes. «À titre d’exemple, nous avons le règlement des différends entre opérateurs et consommateurs par conciliation, les audiences de conciliation entre les consommateurs Enoah Enoah et Philippe Bikaï contre Orange Cameroun en février, mars et juin 2016. Il s’agit de la concertation et l’interpellation des opérateurs, pour des remboursements de crédits, réparation des dommages causés aux consommateurs, rétablissement des lignes. Le gendarme du secteur des télécoms a aussi, l’année dernière, demandé aux opérateurs d’informer les consommateurs sur la durée et le coût des appels, le remboursement régulier de crédit, le contrôle et le suivi de la qualité de service», peut-on lire dans Le Quotidien de l’Économie paru mercredi 16 novembre 2016.