elon l’institution, le taux de décaissement à 42% pour les chantiers régionaux, et à 37% les projets nationaux. La directrice des opérations de la BM au Cameroun appelle au respect des délais
Le taux de décaissement des crédits faveur du Cameroun est «beaucoup trop faible au vu de l’âge du portefeuille», selon la Banque mondiale (BM).
Dans une note publiée au lendemain d’une revue conjointe des projets par elle financés, et au moment où elle discute avec le gouvernement du Cadre de partenariat pays pour le soutien au Cameroun sur la période 2017-2020, l’institution de Bretton Woods estime en effet le taux de décaissement à 42% pour les chantiers régionaux, et à 37% les projets nationaux.
«Dans la perspective d’un accroissement du soutien de la Banque mondiale, il est crucial que la mise en œuvre des projets se fasse dans les délais convenus, de manière satisfaisante, et que les objectifs de développement soient atteints», une mise en œuvre lente des projets signifiant «un ralentissement de la croissance et de la lutte contre la pauvreté», analyse la directrice des opérations de la BM, Elisabeth Huybens.
Jugé «d’une importance indéniable» dans la perspective de l’atteinte de l’objectif global du Document stratégique de la croissance et de l’emploi du Cameroun, le portefeuille actif de l’institution est constitué de 14 projets nationaux et 6 projets régionaux pour un montant total d’environ 1,3 milliard de dollars et une moyenne d’âge tournant autour de 4,5 ans.
Selon la Banque, un certain nombre de projets au sein dudit portefeuille connaissent néanmoins de réel succès, leur mise en œuvre a été effective et satisfaisante et, pour certains, les résultats se font déjà ressentir.
Il s’agit, entres autres, du projet d’hydroélectricité de Lom Pangar (Est), du projet national de développement participatif mais également des aspects liés à la santé ou encore à la lutte contre les inondations.