Infos Business of Friday, 20 October 2017

Source: 237online.com

Tchad-cameroun: le pont sur le Logone va coûter 92 milliards

Le fleuve Logone Le fleuve Logone

Jusqu’à ce jour, les populations des villes de Yagoua (au Cameroun) et de Bongor (au Tchad) traversent le fleuve Logone par pirogue. Un exercice auquel elles sont, certes, habituées depuis des décennies, mais qui ne favorise pas l’intensification des échanges entre les deux villes et par conséquent entre les pays frères et amis que sont le Cameroun et le Tchad.

Cet écueil naturel sera bientôt levé grâce au pont que les deux pays entendent construire sur le fleuve Logone dans les prochains mois. A en croire le comité bilatéral de pilotage du projet de construction d’un pont sur le fleuve Logone entre Yagoua et Bongor et des aménagements connexes, réuni à Douala depuis ce jeudi 19 octobre 2017, les travaux de cet ouvrage débuteront au mois de juin 2018.

Et ils coûteront 92 milliards de FCFA. « Le Cameroun va apporter à peu près 58% et le reste viendra

du Tchad. En même temps, nous allons bénéficier des financements à la fois de la Banque africaine de développement (BAD), mais aussi de l’Union européenne (UE) », indique Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et co-président du Copil bilatéral dudit projet.

Il a fait cette précision à l’ouverture de la cinquième session de ce Comité, en présence de Mahamat Nguembang, secrétaire général du ministère tchadien de l’Aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme (Matdhu), qui y représentait le co-président tchadien du comité bilatéral de pilotage du projet tant attendu par les populations vivant des deux côtés du Logone.

D’après Jean Tchoffo, la quatrième session de ce Comité bilatéral, tenue les 27,28 et 29 mars 2017 à Yaoundé, avait permis entre autres : de définir l’emplacement du poste frontière unique ; d’examiner les Dossier de consultations (DCE) pour les travaux et la maîtrise d’œuvre du projet ; de faire le point sur le recrutement du personnel de l’Unité mixte de gestion du projet (UMG) ; d’actualiser le chronogramme des activités ; d’échanger avec une équipe d’expert de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne (UE), bailleurs de fonds du projet. S’agissant, par exemple, de l’emplacement du poste-frontière unique, les parties ont convenu de l’implanter du côté du Tchad.

Quant aux DCE, le comité a conditionné sa validation, à la prise en compte de toutes les observations formulées, notamment leur arrimage au modèle de la BAD ainsi que la prise en compte des précisions à apporter dans le rapport géotechnique des études d’avant-projet détaillé.

Evidemment, le comité est également avancé sur le recrutement du personnel de l’UMG, le chronogramme des activités de mise en œuvre du projet, etc... La 5ème session du comité bilatéral, réunie depuis hier à Douala, planchera pendant cinq jours sur les aspects suivants : le point sur la finalisation des études techniques du projet ; l’état de mise en œuvre de sauvegarde du projet ;les projets de contrat des experts de l’Unité mixte de gestion ; le projet de texte portant création, organisation et fonctionnement du sous-comité bilatéral de passation des marchés du projet ; les modifications à apporter aux manuels de procédure de la Cellule de suivi et d’exécution des projets routiers financés par la BAD et la Banque mondiale pour prendre en compte le nouveau projet qui doit démarrer ; l’actualisation du chronogramme des activités du projet, etc.