A chaque fois qu’elle pointe son doigt sur une marchandise, Noëlle Beyala, ménagère, s’étonne des prix que lui indiquent les commerçantes. Les coûts de certains produits vivriers dont la tomate, l’oignon et l’avocat ont doublé, voire triplé.

Au marché du Mfoundi à Yaoundé, espace où s’approvisionnent de nombreuses ménagères et revendeuses, comme au marché Mvog Atangana-Mballa, c’est le motif de la rareté qui est avancé pour justifier la hausse des prix de ces trois spéculations.

Tomate

Ces légumes rouges sont une denrée précieuse sur le marché. D’abord, il faut en trouver, ensuite, il faut y mettre le prix. Aux dires des revendeuses, un cageot de tomates revient à l’heure actuelle entre 12000 F et 15000F au lieu de 5000 F en temps normal. En détail, le tas de quatre petites tomates s’achète à 200 F. Carine Ngono, revendeuse au marché du Mfoundi, se ravitaille auprès des producteurs de la région de l’Ouest. « Les tomates qui nous viennent de là sont cultivées dans les marécages. Or, en ce moment, il pleut et l’eau les inonde.

Les plantes sont détruites », explique-t-elle. En plus de cela, la Bayam-Sellam indique que « les routes sont mauvaises et lorsqu’il a plu, le transport des marchandises est encore plus difficile». Pour la revendeuse, la haute saison se situe entre mai et fin juillet ou encore tout au long des premiers mois de l’année.

Oignon

« L’oignon est déjà cher », prévient Bernadette Bikié, revendeuse au marché du Mfoundi. Quatre oignons à 1000 F. Soit 250 F l’unité au lieu de 100 F environ en temps habituel. La saison des oignons rouges tire à sa fin. Et il y a des signes annonciateurs. « Lorsque les oignons blancs envahissent le marché, il devient très difficile de trouver les rouges », explique Bernadette Bikié, avant d’annoncer qu’ils reviendront d’ici décembre et que les prix devraient être plus stables à cette période.

Avocats C’est l’intersaison pour les avocats. « La période de pleine production est passée », annonce Merveille Kamdem, revendeuse au marché Mvog Atangana-Mballa à Yaoundé. Du coup, le prix du sac de 100 kg d’avocats lui revient à 60 000 F au lieu de 10 000 F pendant la grande saison. Pour s’assurer un bénéfice, elle est contrainte de vendre la pièce entre 300F et 400 F contre 150 F ou 200 F le reste de l’année.