Depuis le 12 décembre 2016, la compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines Coorporation (Camair-Co) est en cessation d’activités à cause de l’immobilisation au sol de tous ses avions. «Parmi ceux-ci, les deux avions chinois MA 60, les deux Boeing 737-300 ER (dont un est toujours immobilisé en Afrique du Sud), le Boeing 767-200 ER (Le Dja), y compris l’avion loué par la compagnie pour les besoins de la CAN féminine 2016», révèle Le Quotidien de l’Économie du 16 décembre 2016. Cette cessation d’activité intervient seulement 3 mois après que la Direction Générale a reçu une subvention de 7,5 milliards de FCFA.
Selon des sources internes à la compagnie aérienne, «tous ces avions sont désormais cloués au sol pour des raisons de pannes exacerbées par l’exigence des prestataires qui exigent désormais d’être payés avant service». Pour le journal, c’est une situation embarrassante qui contraint les passagers à se rendre à la Direction commerciale de Camair-Co afin de se faire rembourser. «Je veux mon argent! Depuis lundi dernier, Camair-Co ne cesse d’annuler ses vols. Ce qui me cause vraiment du tort. Je ne peux plus rattraper le retard que j’accuse sur Ndjamena», déclare julienne T., une commerçante.
«J’ai quatre neveux qui devaient voyager depuis mercredi 14 décembre dernier pour le Tchad. Mais ils n’ont pas pu le faire parce que la compagnie aurait renvoyé le vol à jeudi 15 décembre 2016. Finalement, je suis obligée de les faire voyager dimanche prochain par la compagnie aérienne équato-guinéenne Ceiba», confie Aladji Moussa, opérateur économique. Comme lui, les passagers pénalisés sont nombreux. Et la direction commerciale confirme ces annulations de vols. «Nos avions sont en panne et les vols sont annulés aujourd’hui 15 décembre 2016. C’est tout ce que je peux vous dire», informe furtivement une employée de la direction commerciale.
Le Directeur Général est absent du siège de la compagnie à l’immeuble Rotonde à Douala. Et personne ne veut ouvertement se prononcer sur la situation. Mais certains employés sont d’avis que Camair-Co paye le prix de la lutte pour le contrôle des 95 milliards de FCFA du Plan Boeing, et la bataille entre des adversaires de la Région du Sud.