Le ministre camerounais de l’Agriculture, Essimi Menyé (photo), a procédé le 5 mai 2015 dans la localité d’Atok, dans la région de l’Est-Cameroun, au lancement de la campagne de traitement intégral du verger cacao, pour le compte de l’année 2015. «L’opération n’est pas nouvelle.

Le changement se situe au niveau de la surface à traiter. Autrefois, on traitait seulement 20% du verger. Désormais, ce sera un traitement intégral de tous les bassins de production du pays», a indiqué le Ministre Essimi Menyé.

Selon les experts du ministère de l’Agriculture, bien que le vieillissement des plantations et des producteurs soient des obstacles à l’amélioration de la production dans cette filière, le mauvais traitement des cacaoyères camerounaises, lui, réduit les rendements actuels de 40 à 50%.

Des traitements plus appropriés des cacaoyères permettraient donc, non seulement de réduire les pertes sus-mentionnées, mais aussi d’augmenter substantiellement la production nationale.

«On devrait arriver à doubler la production si on traite suivant les normes», souligne le coordonnateur du Projet d’appui à la lutte antifongique dans les filières cacao/café (PALAF2C) au ministère de l’Agriculture.

En clair, grâce à un meilleur traitement de son verger cacao, le Cameroun pourrait rapidement atteindre un niveau de production annuel de 400 000 tonnes, la moyenne sur les cinq dernières campagnes étant de 200 000 tonnes.

De ce point de vue, le traitement du verger apparaît comme l’une des clés du plan de relance des filières cacao-café adopté en 2014 par le gouvernement camerounais, et qui vise une production de 600 000 tonnes à l’horizon 2020.