Ce n’est pas une première pour le groupe Allianz Cameroun Assurances que de se placer en tête des assureurs camerounais, dans le top 100 des premiers assureurs africains réalisé par l’hebdomadaire Jeune Afrique. En 2013 déjà, le groupe dirigé par Bernard Girardin était leader camerounais et se classait à la 70e place.
Aujourd’hui, il se situe au 79e rang du classement, soit trois places de moins comparé à l’année 2014 où il était encore tenant du titre. Cette année, le groupe a totalisé un montant de 48 millions de dollars de primes, soit plus de 27 milliards de F. Après lui, Chanas Assurances, deuxième au Cameroun se positionne au 90e rang africain avec 36 millions de dollars de primes, ce qui équivaut à près de 21 milliards de F.
Le troisième établissement camerounais représenté dans le classement est la Société africaine d’assurances et de réassurances (SAAR), qui est passée de la 97e à la 95e place. L’entreprise dirigée par Georges L. Kagou a totalisé 34 millions de dollars de primes, soit près de 20 milliards de F. D’après le magazine, l’objectif pour les marchés non-matures, très répandus sur le continent, reste de parvenir à booster la diffusion de l’assurance.
En Afrique francophone, par exemple, la grande évolution attendue concerne le renforcement de la bancassurance afin de développer l’assurance-vie, encore très marginale.Encore une fois, le leader africain cette année est Sanlam. L’entreprise sud-africaine conserve sa première place avec 6287 millions de dollars de primes, soit environ 3600 milliards de F. Mais, les gains du numéro un sud-africain ont fléchi de 9,7% en monnaie locale et de 35% en dollars, en raison de la dépréciation du rand sud-africain.
De fait, la croissance des assureurs sud-africains a été freinée. Une étude sur laquelle s’est basé l’hebdomadaire panafricain estime que la progression des primes d’assurance-vie a été divisée par sept. Malgré tout, les sept premières entreprises du classement restent sud-africaines et continuent de représenter 90% du marché sur le continent. De manière générale, Jeune Afrique parle d’un « coup de mou » sur la croissance des assurances en Afrique.
Car, en 2014, l’étude Sigma publiée par Swiss Re annonçait que les primes augmentaient beaucoup moins rapidement que les années précédentes. Selon les estimations, l’augmentation des primes d’assurance-vie s’élevait à 1,6% contre 6% en 2013. Un pourcentage qui lui-même accuse une baisse comparé aux 14% enregistrés en 2012. Pour les autres types d’assurances, la croissance a également ralenti et est passée de 4,4% en 2013 à 1,8% en 2014.