La gestion des financements extérieurs pour la réalisation des projets de développement au Cameroun n’est pas aisée. C’est du moins ce qu’indique la Banque mondiale dans un communiqué annonçant la tenue, ce 3 septembre 2015 à Yaoundé, la capitale, d’un «séminaire sur la sensibilisation et la vulgarisation du manuel des procédures simplifiées des projets de l’Etat du Cameroun».

En effet, constate l’institution de Bretton Woods, «dans le cadre de la réalisation des projets de développement (au Cameroun), la capacité de gestion des fonds alloués est très souvent insuffisante. Cela se traduit notamment par des délais anormalement longs pour le démarrage effectif des activités des projets, d’une part, et la faiblesse du taux des décaissements, d’autre part».

Afin d’inverser cette tendance, la Caisse autonome d’amortissements, le gérant de la dette du pays, a initié, apprend-on, une étude pour identifier et lever tous les obstacles au décaissement des emprunts et dons extérieurs mis à la disposition de l’Etat du Cameroun. Cette institution publique a été aidée dans cette tâche par la représentation locale de la Banque mondiale, apprend-on.

Ce partenariat a permis de mettre en place un Système intégré de gestion des décaissements (SIGED) et un manuel des procédures simplifiées des projets étatiques.

Ces deux instruments, qui seront présentés aux ministères sectoriels et aux bailleurs de fonds au cours du séminaire qui se tient ce 3 septembre à Yaoundé, devrait permettre de «réduire les obstacles majeurs liés aux faibles taux de décaissements des fonds alloués dans le cadre de l’aide extérieure, pour la réalisation des projets d’investissement et de développement» au Cameroun, soutient la Banque mondiale.