Infos Business of Thursday, 26 November 2015

Source: cameroon-info.net

Un polytechnicien pour diriger la Société Générale

PDG  de la Société Générale PDG de la Société Générale

Agé de 41 ans, Alexandre Beziaud tient les rênes de la Société générale depuis six mois. Avant son arrivée au Cameroun, il était employé au sein du groupe bancaire SG, où il a occupé divers postes de responsabilité. Il a été nommé entre juin 2011 et mai 2015 comme directeur délégué du marketing du Crédit du Nord.

Frédéric Oudéa, Directeur général du Groupe Société Générale a effectué une visite dans la filiale, du 27 au 29 octobre 2015 pour la reconnaissance du travail accompli par les équipes de la banque française installée au Cameroun. «Une visite inédite et un honneur pour ce banquier d’autant plus que lors de la célébration du 50e anniversaire de la présence de cette banque au Cameroun, Frédéric Oudéa n’avait pas pu faire le déplacement à cause d’un agenda chargé», apprend-on des colonnes du journal Le Quotidien de l’Economie du mercredi 25 novembre 2015.

D’après le journal, Alexandre Beziaud a fait ses études en France et en Allemagne. De 1985 à 1992, il fréquente le collège et lycée Saint Pierre Chanel en France, où il obtient son Baccalauréat C. Puis, de 1992 à 1994, il a fait ses classes au lycée Henri Poincaré de Nancy en France, d’où il ressort avec une Prépa Scientifique, qui lui ouvre les portes de l’Ecole centrale de Paris. Après quelques années d’études, il en sort nanti d’un diplôme d’ingénieur.

En 1996, il intègre le Technische universität München en Allemagne, où il obtient un autre diplôme d’ingénieur. Ses parchemins en poche, le directeur général de la SG Cameroun fait ses premiers pas professionnels en Allemagne. Pendant les deux premières années sanctionnant son entrée dans le monde du travail, il a exercé dans ce pays, première économie européenne, au sein d’UFB Locabail Deutschland (Cologne), filiale allemande de crédit-bail de PNBParibas, où il a occupé le poste de contrôleur de gestion, nous dit le journal.

Il intègre par la suite la Société générale, notamment l’inspection de la banque française, où il évolue entre 2000 et 2007 en France et à l’international. Ensuite, l’ingénieur va rejoindre la Banque Laydernier, filiale du Crédit du Nord, dont il est nommé viceprésident avec pour cahier des charges de diriger le volet commercial. Cette expérience se fera de 2007 à 2011. Après 16 ans d’expérience dans le secteur bancaire, Alexandre Beziaud maitrise, «la gestion des risques, la finance, le marché des capitaux, la gestion des projets, le consulting et le management», lit-on.

Maintenant à la tête de la SG Cameroun, Alexandre Beziaud a plusieurs défis à relever. «Cette banque revendique aujourd’hui un résultat net de 4,8 milliards de FCFA obtenu en 2014, ainsi qu’une extension de son réseau avec aujourd’hui 32 agences disséminées à travers le territoire national. De belles performances que la banque doit certainement à l’action menée par son ancien directeur général, Jean-Philippe Guillaume qui, malgré la grève qui a secoué l’institution bancaire sous son règne, a fait de belles performances pendant les trois années passées à la tête de la SG Cameroun. Alexandre Beziaud devra aussi développer la présence du digital et les réseaux sociaux, tout en assurant la sécurité des systèmes, des données et des transactions. Cette stratégie mobile s’inscrit bien dans la logique d’une banque de proximité avec ses clients», nous livre le journal.

Selon Le Quotidien de l’Economie, la SG Cameroun a déjà marqué son territoire en montrant sa crédibilité par l’accompagnement à l’arrangement du premier eurobond international du Cameroun. «Le processus conduisant à capter 750 milliards de FCFA s’est clôturé le 19 novembre 2015. Si les résultats atteints à près de 98%, sont considérés comme mitigés par plusieurs experts dans le domaine, cela montre bien que les défis restent grands pour Alexandre Beziaud, qui doit, dans la mesure du possible, maintenir la banque dans le peloton de tête des meilleures institutions bancaires au Cameroun, et pourquoi pas faire bousculer le classement au Cameroun», susurre-t-on…