Infos Business of Wednesday, 5 August 2015

Source: cameroon-tribune.cm

Une campagne, La caravane culturelle de la bourse, est en cours

Dynamiser le marché financier camerounais. Voilà l’objectif visé par la campagne de sensibilisation et de promotion de la culture boursière qu’a entreprise le ministère des Finances (Minfi) sur l’ensemble du territoire national.

Dénommée « La caravane culturelle de la bourse », cette initiative a débuté le 27 juillet dernier et court jusqu’au 25 août 2015. Il est question, pour les équipes du Minfi, d’aller à la rencontre des chefs d’entreprises pour déclencher en eux des réflexes favorables à l’introduction boursière, démystifier le concept même de la bourse et cibler les entreprises ayant un potentiel certain, pour leur présenter ce mode de financement alternatif à la banque.

Dans la pratique, une brochure produite pour la campagne est distribuée aux chefs d’entreprises, en majorité des PME (95% du tissu entrepreneurial camerounais). Le document de douze pages débute par une définition même de la bourse, qui est « un marché réunissant des agents qui ont des besoins de financement (entreprises et Etats) et des investisseurs qui peuvent être des épargnants individuels, des banques, des compagnies d’assurance ou des sociétés d’investissement ».

Viennent ensuite les « critères d’éligibilité à la Douala Stock Exchange (DSX) », les « étapes à franchir par les entreprises avant d’être cotées en bourse » et les « coûts liés à l’introduction en bourse ». Au centre de la brochure, l’on a droit aux « avantages de l’introduction en bourse ».

Il s’agit entre autres de la diversification des sources de financement ; l’obtention d’un label de leadership et le renforcement de la notoriété ; la valorisation des ressources humaines, la satisfaction des actionnaires ; la pérennisation et la sauvegarde du contrôle des entreprises et le bénéfice de plusieurs avantages fiscaux.

A ce propos, il existe toute une rubrique sur la « mise en place d’une fiscalité attractive ». On peut y lire que divers avantages sont accordés aux souscripteurs. Par exemple, « en application de l’article 108 du Code général des Impôts, les sociétés qui procèdent à l’introduction de leurs actions ordinaires à la cote de la bourse du Cameroun bénéficient de l’application des taux réduits d’impôts sur les sociétés ».

Ça va de moins 20 à moins 28% pendant trois ans. La campagne suit ainsi son cours et les premiers feed-back sont positifs apprend-on du côté du Minfi. Il est à noter que les chefs d’entreprises approchés dans le cadre de cette campagne reçoivent également un questionnaire pour comprendre leur perception de la bourse et ce qu’ils espèrent y trouver. A terme, un compartiment PME pourrait voir le jour à la DSX.