Selon Le Quotidien de l’Economie en kiosque jeudi 18 février, une tension a récemment secoué la compagnie aérienne nationale, Camair-Co. Le personnel réclamait le paiement des salaires de décembre 2015 (le 13ème mois) et celui de janvier 2016 en même temps, dans une lettre du collectif des délégués du personnel adressée à Jean Paul Nana Sandjo, le 09 février dernier.

  En effet, si l’on s’en tient à certaines indiscrétions du journal, la tension observée ces derniers jours serait le fait de l’impatience de certains employés de la Camair-Co. «Car, malgré les assurances du DG, Jean Paul Nana Sandjo, ils n’ont pas hésité à menacer de faire grève, tout en réclamant les salaires de décembre 2015 (le 13ème mois) et celui de janvier 2016 en même temps, malgré la promesse du DG de tout payer avant le 10 février dernier», déclare un proche collaborateur du DG de la Camair-Co.   Le président des délégués du personnel de Camair-Co, Orphe Sone, a confié dans les colonnes de Le Quotidien de l’Economie que le DG de Camair-Co s’est trouvé confronté à une tension de trésorerie au mois de décembre 2015.

«Il nous a confié qu’il s’est trouvé contraint, en tant que manager, de choisir entre payer le 13ème mois aux employés ou payer les frais d’un prestataire qui avait fait bloquer à Paris le Boeing 737-700 au mois de décembre 2015. Ceci, dans l’espoir qu’il pourrait ensuite régler le 2ème salaire du mois de décembre à temps. Malheureusement, les choses n’ont pas été si évidentes que cela», a-t-il dit.   Heureusement, à ce jour, «tous les salaires ont été virés dans les différents comptes des employés logés dans les banques de la place. A ce jour, seule une banque n’a pas encore payé le salaire de janvier à certains, à cause des mécanismes bancaires qui trainent un peu», indique Orphe Sone.   L’on est donc passé à côté d’une grève du personnel qui aurait davantage paralysé les activités de la compagnie aérienne nationale, déjà freinées par le mauvais état de ses aéronefs.

Au sein de l’entreprise, l’on parle d’un déficit de communication à l’interne à mettre sur le compte des facteurs ayant causé de graves inquiétudes chez les travailleurs de Camair-Co. Le même déficit de communication avait entrainé une grève des clients de la compagnie en septembre 2015, devant les bureaux de la représentation régionale du Centre  à Yaoundé.