Dans le cadre des visites statutaires et le suivi du programme économique signé en juin 2017 avec le gouvernement camerounais, une mission du Fonds monétaire international (FMI) est actuellement conduite au Cameroun par Corinne Delechat.
La mission du FMI s’est rendue le 2 mai à Douala pour rencontrer le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Son président, Célestin Tawamba, a posé, entre autres, le problème de la fiscalité pour le secteur privé.
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«La fiscalité actuelle ne permet pas aux entreprises de créer de la valeur.», a déclaré le président du Gicam. «Nous sommes dans un système de fiscalité de prédation.», a renchéri Sanda Oumarou, le 1er vice-président du Groupement, qui note une informalisation toujours plus grandissante des entreprises.
Pour l’accompagnement financier des PME, le Gicam a proposé de mettre sur pied un fonds de garantie orienté vers des secteurs d’activité spécifiques. Dans ce sens, le Groupement a lancé, en avril 2018, un Centre de développement de la PME.
Les parties ont également échangé sur le dialogue public-privé, jugé insatisfaisant par le Gicam. Il a déploré l’inexistence d’une feuille de route conjointe entre les secteurs public et privé. Sans oublier que « les propositions du secteur privé ne sont pas prises en compte par le gouvernement ».
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Enfin, le patronat camerounais s’est plaint des soucis causés aux entreprises par l’indisponibilité des devises, l’augmentation des délais et coûts de transfert, la dégradation des relations avec les fournisseurs, etc.