Ce qui devrait aboutir, au premier trimestre 2024, à l’opérationnalisation de la toute première pêcherie construite dans un barrage au fil de l’eau en Afrique centrale, soutient-on à la NHPC.

« Au niveau du réservoir du barrage, on va créer une retenue dans laquelle il y aura des poissons. Des personnes bien identifiées pourront alors y conduire des activités de pêche », confie une source proche du dossier.

« Nachtigal est un barrage au fil de l’eau, contrairement à Lom Pangar, qui est un barrage de retenue. Song Loulou, par exemple, qui est un barrage au fil de l’eau comme Nachtigal ne dispose pas de pêcherie. Il est beaucoup plus challengeant de faire des pêcheries sur des barrages au fil de l’eau, car cela nécessite une bonne coordination du calendrier annuel de pêche et du fonctionnement de l’usine », explique Asser Yoke, cadre pêche à la NHPC.

À côté de cette pêcherie, dont la productivité est projetée à 30 tonnes de poissons par an, il est prévu, apprend-on, la construction d’un débarcadère ; ainsi que des formations aux techniques de pêche adaptées à la retenue d’eau, d’une part, et d’autre part, à la transformation du poisson.

Selon NHPC, en plus des compensations financières qui leur ont déjà été versées, la pêcherie en gestation vise à restaurer les moyens de subsistance des pêcheurs et mareyeuses affectées par le projet de construction du barrage de Nachtigal. Au total, apprend-on, environ 200 personnes dans le périmètre de l’infrastructure énergétique bénéficieront de ce projet.