Le stock actuel d’huile végétale raffinée est suffisant pour satisfaire la consommation nationale deux mois durant. Autrement dit, « il n’y a aucun risque de pénurie de ce produit sur le marché Cameroun tout au long des fêtes de fin d’année, qui pointent à l’horizon ». Première assurance, donnée par Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs et oléagineux du Cameroun (Asroc).
C’était hier au ministère du Commerce (Mincommerce) à Yaoundé, où il était le premier à répondre à l’invitation du ministre Luc Magloire Mbarga Atangana. En effet, dans le cadre de ses missions de régulation du marché intérieur et en prévision des fêtes de fin d’année, le Mincommerce a démarré hier la traditionnelle réunion de concertations avec les opérateurs économiques des filières de production et de distribution des produits de consommation de masse. Ceci, en présence des responsables des associations de défense des droits des consommateurs.
Occasion d’annoncer l’organisation cette année de la « quinzaine de Noël ». Selon le Mincommerce, « c’est une nouvelle manière de faire qu’on va tester à partir du 15 décembre 2015. Car, au-delà de ces concertations de routine, il est important de s’investir différemment pour que les consommateurs disposent pendant les périodes de fêtes, de bons produits au juste prix ». Luc Magloire Mbarga Atangana explique, par ailleurs, avoir été inspiré du succès enregistré avec de la première édition de la rentrée commerciale qui vient de s’achever à Yaoundé.
« Les consommateurs ont apprécié et en redemandent. Il va donc falloir remettre ça, afin de faire face aux spéculations des fêtes de fin d’année et aux commerçants véreux qui déversent n’importe quoi sur le marché à cette période de forte demande. » A propos des concertations que le ministre qualifie de « garantie tout risque pour les fêtes de fin d’année », il a reçu tour à tour les raffineurs, suivis des acteurs de la distribution des produits pétroliers. Puis, place à la filière des matériaux de construction (producteurs, importateurs et distributeurs du ciment et du fer à béton, quincailleries). Viendront dans la foulée les producteurs brassicoles, les acteurs de la filière poisson, riz, poulet et sucre. Les concertations vont être bouclées avec les représentants des supermarchés. De concert, tous assurent que les stocks sont suffisants afin de faire face à la forte demande qui se prépare. Certains ont posé le problème de la concurrence déloyale imposée par les commerçants d’un jour, mais davantage par des importateurs frauduleux qui ne payent pas les droits de douanes et déversent des produits quasiment avariés sur le marché en cette période. Le Mincommerce a dont saisi l’occasion pour appeler la brigade de contrôle à plus de vigilance, de manière à ce que la réglementation soit respectée le plus possible.