La mise en exploitation des nouveaux vergers, l’amélioration des méthodes culturales et la hausse du prix du kilogramme de cacao devraient permettre au Cameroun d’envisager une hausse de la production cacaoyère nationale à 250 000 tonnes l’année prochaine, contre 230 000 tonnes cette année selon une étude de l’Office national de cacao et de café (ONCC) dont APA a reçu copie lundi.

Au lendemain du lancement de la campagne cacaoyère 2015/2016, des structures en charge de ce secteur, en l'occurrence l'ONCC, la Société de développement de cacao (SODECAO) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) multiplient des stratégies dans ce sens.

Dans cette perspective, la SODECAO qui avait arrêté depuis des années les campagnes de désinfection des plantations cacaoyères a annoncé la reprise de cette activité, au grand soulagement des producteurs confrontés à la pourriture brune qui fait perdre une énorme récolte aux planteurs.

‘'C'est une bonne nouvelle que nous accueillons avec joie. Ces opérations permettent de mieux entretenir les vergers et entrainent forcément l'amélioration de la production'', ont vivement réagi les responsables de la coopérative agricole de Ndom, dans la région du Littoral, l'un des grands bassins de production.

Par ailleurs, la hausse du prix du cacao dont le kilogramme se négocie à 1550 francs CFA actuellement contre 1200 francs CFA en moyenne il y a quelques mois, constitue un moyen de motivation supplémentaire pour des producteurs.

La mévente du cacao avait entrainé entre 1990 et 2010, l'abandon de la culture de cacao, provoquant une chute de la production nationale autour de 180 000 tonnes par an.

Depuis cinq ans, la filière cacaoyère connaît un regain d'activité et l'objectif pour le Cameroun, quatrième producteur mondial après la Côte d'Ivoire, le Brésil, le Ghana et le Nigeria, est de se positionner parmi les trois premiers producteurs.