Adossé sur le fleuve Dja, dans l'arrondissement de Meyomessala région du Sud, le barrage hydro-électrique de Mekin a été conçu pour permettre la sécurisation de la partie australe du réseau interconnecté Sud.
D’autre part, il devrait permettre d’alimenter prioritairement l'ensemble des huit communes du département du Dja et Lobo notamment les arrondissements de Bengbis, Meyomessi, Djoum, Mintom et Oveng. Il sera construit avec une usine de pied d'une puissance de 15 MW et une ligne d'évacuation d'énergie de 110 KV sur 33 km le long de Mekin, jusqu’au lieu dit Ndjom Yekombo. A l’occasion d’une visite de terrain jeudi dernier, Frédéric Biya Motto, directeur général d’Hydro Mekin a fait le point sur l’exécution des travaux.
Gros œuvre
Si le design définitif du barrage est terminé, Hydro-Mekin attend encore d’Aurecon-Cima international, le maître d’œuvre, la fourniture de certaines notes techniques de calculs pour un meilleur suivi des travaux. La voie d’accès dans le cadre de la pose de la première pierre est réalisée à 70%. La digue principale est compactée à 90%. En outre, le gros œuvre de l’usine de pied et pertuis de fond sont réalisés à 90%. Le dispositif de montage des turbines et des portiques est, par ailleurs, déjà installé.
La deuxième dérivation du lit du fleuve Dja est effective depuis le 14 juillet 2015. Toutes les cellules devant assurer le départ de l’énergie électrique sont mises en place. Le poste élévateur à Mekin est complété à 98% tandis que le poste abaisseur à Ndjom Yekombo est complété à 70%. 7 850 ha de bois ont été enlevés sur la zone noyée en amont de l’usine et 19 000 ha sur celle sécurisée.
Indemnisation et relocalisation
L’entreprise Hydro-Mekin a déjà versé 4,2 milliards de F aux populations des régions du Sud, de l’Est et du Centre, impactées par le projet. Par ailleurs, les études en vue de la relocalisation de celles-ci ont été menées. C’est dans l’optique de présenter le plan de recasement des populations de Nyabizou que Frédéric Biya Motto est descendu dans la localité jeudi dernier.
Les difficultés
Le projet a été négativement influencé par des problèmes juridiques causés par le retrait du groupe Aurecon du groupement Aurecon-Cima international. Les travaux ont connu un retard suite à la réorganisation des équipes sous-traitantes. L’enlèvement du bois dans la zone noyée de la retenue en amont du barrage n’est toujours pas achevé. Les études de construction des ponts devant subir l’impact de la mise en eau du barrage ainsi que du réseau routier amont par le ministre des Travaux publics est encore en cours.