Infos Business of Wednesday, 16 August 2023

Source: www.camerounweb.com

Voici ce qui explique la dégradation de la note du Cameroun par l’Agence Standard & Poor’s

Ange Ngandjo, un analyste financier explique les motifs de cette dégradation Ange Ngandjo, un analyste financier explique les motifs de cette dégradation

La note du Cameroun s’est dégradée lors du dernier ranking opéré par l’Agence Standard & Poor’s. Ange Ngandjo, un analyste financier explique les motifs de cette dégradation.

Avec la révision de la note du Cameroun à CCC+/C par l'agence Standard & Poor's, elle s'accorde avec l'agence Moody's qui avait noté le pays plus tôt à Caa1, de ce que le Cameroun est une juridiction à «haut risque».

Cette note est meilleure que la précédente où elle mettait le pays en «défaut sélectif» qui exprimait non pas seulement son illiquidité, mais son insolvabilité futur. Donc la faillite du Cameroun. Il faut dire que les prochains jours seront de plus en plus stressants pour l'argentier national, le Ministre MOTAZE, qui a en projet de lever très prochainement des fonds sur le marché international. Courage à lui en ces temps difficiles, il en faut pour maintenir nos partenaires financiers internationaux traditionnels à nos côtés et convaincre de nouveaux à croire aux potentiels du Cameroun malgré ces mauvaises notes.

Cependant l'agence maintient sa note de BBB- sur tout le service de transfert et de convertibilité de la CEMAC. Cette note signifiant que ce service y est de «qualité très inférieure» une manière polie de dire «médiocre». Toute chose entre autres qui pourrait justifier le départ de la Standard Chartered Bank du Cameroun, qui est spécialisée dans la gestion de trésorerie. Car comment comprendre qu'en ces temps où les économies travaillent à rendre les paiements instantanés, en CEMAC on révise notre réglementation des changes pour allonger nos délais de Transfert.

Pour exemple, depuis l'entrée en vigueur de la règlementation de change de Décembre 2018, pour faire un petit transfert d'au moins 100 millions de FCFA vers l'étranger (hors CEMAC), il faut avertir l'autorité monétaire au moins (30 jours) un mois à l'avance avant sa réalisation, tel que stipule l'article 88 de la règlementation de change. Je ne sais pas si la BEAC feint de ne pas voir haut combien cette disposition freine le dynamisme économique et financier de la sous région.

Les patrons de la sous région CEMAC en l'occurrence le GICAM et ses pairs, devraient mener un lobbying solide pour dégager certaines dispositions de cette règlementation, elles sont nuisibles au développement de notre économie.