Infos Business of Friday, 18 May 2018

Source: investiraucameroun.com

Voici pourquoi le problème du sucre au Cameroun risquerait de ne pas être réglé

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« Il se trouve que l’année dernière [2017], précisément au mois de juin, à l’approche de la période habituelle d’inter-campagne à la Sosucam (Société sucrière du Cameroun), cette entreprise a, elle-même, alerté le gouvernement pour solliciter des importations d’appoint, afin de combler son déficit de production. Je rappelle que la Sosucam produit entre 110 000 tonnes, avec des pointes à 130 000 tonnes de sucre, pour des besoins qui sont de l’ordre de 200 000 tonnes par an », confie le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), dans une interview accordée au trihebdomadaire l’œil du Sahel, au cours d’une descente sur le terrain à Maroua.

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Interrogé sur les raisons qui ont amené le gouvernement camerounais à suspendre les importations de sucre, après les avoir ouvertes l’année dernière, ce membre du gouvernement poursuit : « quand le gouvernement a autorisé les importations, il était clairement précisé qu’il s’agit des autorisations d’importations délivrées pour la période d’inter-campagne à la Sosucam.

Les opérateurs le savent, puisque dans la notification des instructions du Premier ministre, c’était bien mentionné ''autorisations d’importations du sucre pendant la saison d’inter-campagne'', c’est-à-dire de juin à novembre (2017). Vous êtes d’accord avec moi qu’aujourd’hui, nous sommes rendus au mois de mai 2018, alors que la période est largement échue ».

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En regrettant que les opérateurs économiques locaux soient plus enclins à importer du sucre qu’à investir dans la production locale, sur laquelle la « Sosucam est en situation de monopole de fait », le ministre du Commerce soutient que « le problème du sucre [au Cameroun, Ndlr] ne sera géré de manière durable, qu’à partir du moment où la production nationale sera à même de couvrir la demande » locale.