Au Cameroun, le secteur rural est principalement porté par les femmes qui constituent la cheville ouvrière de nos villages et campagnes et la mamelle nourricière de nos grandes villes. Pourtant « malgré cet apport considérable dans l’économie, elle est celle qui connaît le plus la pauvreté et la précarité.
En effet, les femmes rurales sont confrontées à de nombreux obstacles au quotidien : pénibilité du travail due au caractère rudimentaire du matériel agricole utilisé, enclavement, accès limité à la terre, aux intrants et autres facteurs de production, notamment le financement », a confié le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoua. C’était lors du lancement des activités de la 20e édition de la Journée mondiale de la femme rurale (Jmfr), vendredi dernier à Yaoundé.
Cette journée ayant pour thème ; « Femmes rurales : Accès aux ressources financières dans le secteur agro-alimentaire », se célèbre le 15 octobre prochain. En prélude à cet événement, Marie Thérèse Abena Ondoua a annoncé un cadre opportun pour la vulgarisation de la Stratégie de la finance inclusive. Ceci à travers le Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat féminin, qui vise à améliorer l’accès des femmes rurales au crédit.
La Stratégie de la finance inclusive va permettre aux femmes rurales de pouvoir financer leurs activités, épargner, subvenir aux besoins de leurs familles et se protéger contre les risques de la vie courante. Selon le Minproff, « par cet accès facilité au crédit, les femmes rurales sont placées dans les conditions optimales pour améliorer et augmenter leur production, devenir compétitives à l’intérieur et à l’extérieur du pays ».
En effet, en matière d’accès à la terre sur l’ensemble du territoire, selon le Minproff, 21,6 % de femmes ont obtenu un titre foncier. Ces discriminations sont également perceptibles dans le domaine de l’éducation, de la formation et de l’entrepreneuriat.