Un site internet (www.wouri.tv), une plateforme YouTube (Wouri Tv) et des applications mobiles en cours de développement : voilà l’arsenal de diffusion mis en place par la start-up Wouri Entertainment, afin de promouvoir le cinéma camerounais via la toile.

Depuis son lancement en juillet 2016, cette start-up opérant dans la production, la distribution des contenus audiovisuels et l’accompagnement des réalisateurs (financement, mise à disposition du matériel de tournage), diffuse déjà via ses différents canaux, plusieurs longs et courts métrages, en plus d’une série de 26 épisodes.

Cette offre, Wouri Entertainment entend l’étoffer en cette année 2017, tout en organisant, soulignent les promoteurs de la start-up, des «projections inédites dans des salles européennes (France, puis Belgique et Allemagne)». A partir de l’année 2018, Wouri Entertainment ambitionne même d’aller à la conquête d’autres pays africains.

Lancée par Paulette Fotsing et Patrick Kengne, deux jeunes Camerounais ayant respectivement étudié la sécurité et les risques industriels puis les télécoms, en France, cette start-up est «née de la passion et de l'amour de ses fondateurs pour le cinéma, et du désir d'accompagner le Cameroun à faire naître sa propre industrie du cinéma, à l'instar de Nolywood au Nigéria.»

Aussi, face à la fermeture des salles de cinéma dans le pays il y a plusieurs années, aux difficultés que rencontrent les producteurs pour accéder à certaines chaînes de télévision de réputation, et à la piraterie des DVD ; la start-up privilégie-t-elle la diffusion via l’Internet. En plus d’avoir déjà réussi, apprend-on, «à séduire de nombreuses chaines TV panafricaines, à l'instar de Nollywood ou encore A+ du groupe Canal+».

A sa clientèle, Wouri Entertainment offre la possibilité de payer directement en ligne, notamment via la plateforme Paypal. «A court terme, des solutions de paiement par mobile feront leur apparition sur le site, ce qui permettra aux locaux, moyennant d'une bonne connexion internet, de profiter également de ces vidéos exclusives», précise Patrick Kengne.