Des experts de l’Ohada, réunis à Yaoundé, la capitale camerounaise, ont annoncé ce vendredi, la création sous peu d’un Observatoire africain de la pratique des affaires (Oapa).

Selon la stratégie des experts, l’objectif recherché est l’amélioration du climat des affaires dans l’espace Ohada, par la diffusion des indicateurs de données mesurables, quantifiables et vérifiables qui prennent en compte, l’apport des Tics, « concernant l’environnement des affaires, nous voulons faire en sorte que, la collecte des données sur l’environnement des affaires et plus précisément sur le droit Ohada, dans le cadre de son effectivité, de son efficacité se base sur un certain nombre d’indicateurs.

C’est-à-dire des agrégats. Nous fournirons des indicateurs de perception. Comme par exemple, comment est perçu le climat des affaires dans les dix-sept Etats de l’Ohada», a précisé André Frank Ahoyo, expert du Bénin et directeur adjoint des Entretiens Eurafricains.

L’Oapa, souhaite apporter autre chose, que le très médiatique «Doing Business », qui positionne la plus part des pays de l’Ohada, au bas du classement, et auquel sont attentifs les gouvernants, a ajouté le Pr Justine Diffo, Expert Cameroun aux travaux de Yaoundé et enseignante de droit à l’Université.

« Le classement que prône la banque mondiale, est un ensemble d’indicateurs qui sont basés sur un certain nombre de principes juridiques et non juridiques », fait valoir pour sa part, le béninois André Frank Ahoyo.

À travers ses indicateurs, l’Oapa, devra être en mesure de dire par exemple, « le type de sociétés qui ont été créées. En indiquant si ce sont des sociétés anonyme (SA), des Sarl, ou des Sociétés par actions simplifiés (SAS)- qui sont les nouvelles formes de sociétés admises par le législateur Ohada-, ou toute autre forme de sociétés, créée depuis la mise en œuvre ou l’entrée en vigueur des actes uniformes de l’Ohada, de 1998, jusqu’à nos jours », ajoute l’expert béninois.

L’Observatoire permettra donc de connaitre et d’avoir une classification d’entreprises vers lesquelles tendent les investisseurs ou les entrepreneurs, lorsqu’ils veulent avoir la forme juridique de société à créer.

Le projet Oapa,-dont la mise sur pied est prévue d’ici le début de l’année 2016, à travers une assemblée constitutive-, est porté par le Centre de recherche et de documentation multimédia (Credo). Il bénéficie du soutien du gouvernement camerounais, et des autres pays membres de l’Ohada, et de l’appui des partenaires internationaux à l’instar de l’Union Européenne.