La gestion des ordures à Yaoundé est devenue un véritable casse-tête pour les autorités. Les divergences entre la ministre de l'Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, et le maire de la ville, Luc Messi Atangana, mettent en lumière les difficultés à trouver une solution durable à ce problème récurrent.

Lancée en juillet 2024, l'opération "Coup de poing, Yaoundé sans poubelles" visait à nettoyer en urgence la ville. Mais les résultats se sont avérés mitigés. Le manque de moyens financiers des entreprises de collecte, Hysacam et Thychlof, a entravé les opérations. Le maire a souligné l'insuffisance des budgets alloués à la ville pour faire face à cette problématique.

La ministre a rappelé l'importance de mettre en œuvre les recommandations formulées lors de la réunion de crise, notamment la signature d'avenants avec les entreprises de collecte, l'installation de plaques d'interdiction de dépôts d'ordures et le recrutement de nouveaux opérateurs.

Un appel d'offres international a été lancé en juin dernier pour sélectionner de nouveaux prestataires, mais les procédures sont longues et les résultats ne sont pas encore connus. En attendant, la situation reste critique et les Yaoundéens continuent de subir les conséquences de cette gestion défaillante des déchets.

Le président Paul Biya a lui-même exprimé sa préoccupation face à cette situation et a appelé le gouvernement à trouver une solution durable. Des réformes sont en cours d'élaboration pour améliorer la gestion des déchets à long terme, notamment la construction de nouvelles infrastructures et la mobilisation de financements supplémentaires.