«On en a marre […] Si le gouvernement ne fait rien, nous allons organiser une marche ». C’est ainsi que les camionneurs d’Olembe à Yaoundé dans la région du Centre ont exprimé ce lundi 20 Février 2017, leur courroux. Regroupés devant la station de pesage de Meyos vers Obala, ils dénoncent les escroqueries dont ils sont victimes depuis que la l’afficheur du poids des engins de ladite station est en panne. Selon eux, ils ne leur est pas permis de voir le tonnage du contenu de leurs véhicules quand ils les font peser.


Les camionneurs se plaignent qu’à chaque fois ils soient en surcharge, sans pouvoir le vérifier, mais en étant contraint de régler les frais supplémentaires du surpoids qui leur est imputé. Pour eux, c’est de « l’escroquerie pure et simple ». Autre motif de manifestation, les abus dont ils sont souvent victimes sur les routes, dont principalement le raquettage par les routiers à qui ils verseraient automatiquement la somme de 2000 F à chaque contrôle, et 1000 F quand il s’agit du contrôle mixte, qu’ils soient en règle ou pas.


Face à ces plaintes, le responsable de la station de pesage de Meyos, Christian Ndobo, se dédouane. Reconnaissant l’état défectueux de l’afficheur dont il est question, il affirme cependant mentionner cette panne dans tous les rapports mensuels à sa hiérarchie. Quant à la thèse de l’escroquerie, il la réfute en justifiant que : « après une pesée, il y a un ticket qu’on imprime et qu’on remet au transporteur pour lui montrer l’infraction ». C’est donc faute de savoir interpréter les informations inscrites sur ce ticket, que les camionneurs se plaignent selon lui.


Les camionneurs d’Olembe ne sont pas à leur première action de dénonciation. Ils se sont en premier lieu tournés vers le Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), duquel ils ont obtenu la promesse de régler le problème, sans suite pour autant. Ils se sont également tournés vers la gendarmerie responsable du pesage de Meyos à Soa afin d’informer les responsables de la panne de la station de pesage, mais une fois encore en vain. Les plaignants promettent que si rien n’est fait pour palier à la situation, ils finiront par descendre dans la rue et « couper la route » afin que leurs doléances soient prises en compte.