Un atelier de formation sur le financement climat s’est tenu du 29 au 30 août 2024 au siège du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Organisé par Iclei Africa, le plus ancien réseau mondial des villes et communes, comptant 2500 municipalités dont 450 en Afrique, l’atelier est une activité du projet Innover pour le financement climatique décentralisé et inclusif (Bridge). Aux cours des deux jours de travaux, les participants ont assisté à la présentation d’Iclei Africa, du projet Bridge, des stratégies de mobilisation des financements climats internationaux, des procédés de montage/formulation de projets d’adaptation locaux sensibles au genre, des opportunités pour les médiateurs de connaissances pour accélérer la décentralisation des financements climat. Les objectifs de cet atelier sont d’améliorer l’accès des parties prenantes locales pour augmenter les financements des actions d’adaptation aux changements climatiques menées localement et sensibles au genre au Cameroun, avec des enseignements étendus à la région de l’Afrique centrale. Il est question de renforcer la capacité des médiateurs de connaissances travaillant au Cameroun pour une planification inclusive, le développement de projets et le financement d’actions d’adaptation dirigées localement et sensibles au genre ; et aussi d’identifier et d’améliorer les mécanismes les mieux adaptés pour débloquer des financements pour une adaptation menée localement et sensible au genre au Cameroun. C’est donc une grande opportunité pour les populations victimes de changements climatiques. «On souhaite que la finance climatique arrive au niveau où elle est le plus nécessaire, c’est au niveau local, que les municipalités camerounaises puissent davantage acquérir de finances climatiques pour financer les projets d’adaptation aux changements climatiques localement», a indiqué Lucy Lavirotte, spécialiste d’adaptation à Iclei Africa. D’autant plus que «ce sont les municipalités qui savent mieux que toute autre personne quels sont les besoins au niveau de la municipalité, quels sont les aléas climatiques qui impactent le plus leur municipalité, leur communauté», a-t-elle ajouté. Et de fait, «les fonds climat sont aujourd’hui une manne qui est très précieusement gardée entre des mains trop expertes», avoue Etienne Ntonga Manduo, 1er adjoint au maire de Kribi 1er. Une commune qui n’échappe pas aux effets des changements climatiques, avec notamment «la menace de l’avancée de la mer vers le continent». Alors, «il est urgent de prendre en main la recherche de la finance climatiques», souligne-t-il. La commune de Kribi 1er étant déjà élue à cette initiative, tout comme celle de Yaoundé 4ème. Le projet est mené par Iclei, avec comme partenaires le Feicom (acteur central dans la mobilisation et la dispersion des financements climat pour l’action locale au Cameroun), des chercheurs de l’université de Yaoundé I qui coordonnent les travaux de recherche du projet, en lien avec d’autres travaux sur la résilience au Cameroun), les municipalités sélectionnées (Kribi 1er et Yaoundé 4 (qui ont finalisé leurs plans d’action climatique en utilisant des approches participatives), et les médiateurs de connaissances que sont les organisations de la société civile, consultants.