Le commissariat central n°3 de Yaoundé a récemment réussi à démanteler un redoutable gang de braqueurs qui opérait à bord de taxis et de véhicules personnels dans la capitale camerounaise. Composé de quatre membres, dont deux femmes, ce groupe criminel avait développé un mode opératoire ingénieux qui leur a permis d'extorquer plus de 100 millions de FCFA à leurs victimes.
Selon le quotidien public Cameroun Tribune, les malfaiteurs usaient d'une stratégie particulièrement rusée : l'un d'eux se faisait passer pour un ancien employé ayant volé une importante somme d'argent à son employeur. Sous ce faux prétexte, il convainquait les chauffeurs de taxis de fuir les contrôles de police, offrant ainsi aux braqueurs une opportunité de commettre leurs méfaits sans éveiller les soupçons. Ce stratagème leur a permis de réaliser de nombreux braquages en toute impunité, jusqu'à leur arrestation par les forces de l'ordre.
Ainsi, le 2 août 2023, Emmanuel Mariel Djikdent, préfet du Mfoundi, a pris une décision visant à interdire la circulation des taxis aux vitres teintées dans la capitale. Cette mesure, destinée à améliorer la visibilité à l'intérieur des véhicules, a pour but de dissuader les activités criminelles et de protéger les usagers.
Cette interdiction s'inscrit dans une série de mesures annoncées plus tôt par Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, pour lutter contre les crimes liés au transport urbain et interurbain. Le 9 mai 2023, le ministre avait dévoilé un ensemble de « mesures draconiennes » visant à éradiquer les activités criminelles dans le secteur. Ces mesures incluent l'identification systématique des propriétaires de véhicules de transport et la création d'un fichier centralisé destiné aux forces de l'ordre et aux syndicats de transporteurs.
Désormais, les propriétaires de véhicules de transport sont tenus de fournir aux autorités administratives les noms de leurs chauffeurs, qu'ils soient permanents ou temporaires.