Plusieurs quartiers de la ville de Douala sont privés d’eau potable depuis plusieurs jours au grand dam des consommateurs, obligés d’utiliser tous les moyens pour faire face au manque du liquide précieux.
Sur le gril, les entreprises chargées de la production et de la distribution d'eau potable, la Cameroon water utilities corporation (Camwater), et la Camerounaise des eaux (CDE) brillent par leur mutisme.
Ce qui ne va pas sans susciter la colère du public et beaucoup de gens soulignent qu'ils ont a du mal à comprendre que "toute la publicité faite sur les projets d'eau potable n'a rien apporté de concret sur l'amélioration des conditions de vie des consommateurs''.
Dans le 5è arrondissement, aux quartiers Bépanda, Cité-Sic, des populations affirment que "depuis cinq jours, nous sommes privées d'eau. Les robinets sont secs. Que ce soit le jour ou la nuit, le résultat est le même''.
"Nous faisons ce que nous pouvons pour trouver de l'eau. Faute de moyens pour acheter de l'eau minérale, je suis obligée de puiser l'eau de puits, la bouillir avant de la faire boire aux enfants'', raconte Adèle, femme au foyer.
A travers la ville, les gens portent des récipients à la recherche de l'eau, prenant d'assaut les rares forages aménagés par des entreprises.
"Ici, tout le monde fait la queue, et on puise par ordre d'arrivée. Cela évite qu'il y ait du désordre", a expliqué un agent de sécurité commis par son entreprise pour la gestion du forage.
Dans certaines zones comme Ndog Passi et Japoma dans le 3è arrondissement, New-town dans le 2è arrondissement, des riverains déclarent qu'ils "se rappellent plus la dernière fois qu'on a vu l'eau couler des robinets''.
Malgré ces longues coupures d'eau, "les quittances d'eau sont toujours élevées'', se plaint-on çà et là, alors que l'eau coule des robinets en moyenne dix jours dans le mois.