La société Energy of Cameroon (ENEO), filiale du holding britannique Actis, a procédé à la reconfiguration de son capital, avec l’entrée du personnel dans l’actionnariat à hauteur de 5%, pour une enveloppe de 3,2 milliards de francs CFA, a-t-on appris vendredi de sources internes à l’entreprise.
Sur la base de ce changement, la nouvelle configuration se présente comme suit : 51 % des actions sont détenues par Actis représenté par Cameroon power holdings (CPH) contre 56 % par le passé, l’Etat du Cameroun détient 44 % des parts et le personnel d’ENEO 5% des actions.
En d’autres termes, l’actionnariat Camerounais passe de 44 % à 49% contre 51% des actions pour le Fonds d’investissement britannique Actis.
Le rachat de ces actions fait partie de la convention de cession de l’ex entreprise publique la Société d’électricité du Cameroun (SONEL) à la firme américaine AES Corporation. Durant sa présence au Cameroun jusqu’à 2104, elle « n’a pas voulu respecter cet avenant » malgré des rappels du gouvernement et des employés.
En moins de trois ans de présence au Cameroun, « ENEO a tenu sa promesse » s’est réjoui le directeur général d’ENEO Joël Nana Kontchou non sans ajouter que « même des privés Camerounais peuvent entrer dans l’actionnariat ».
Les employés sont constitués en Groupe d’initiative commune de promotion socioéconomique du personnel (GIC-P.ENEO) et appartiennent à trois organisations syndicales ayant décidé de lier leur destin « pour le grand bien du personnel ».
« Les salariés deviennent copropriétaires de leur entreprise et contribuent à l’amélioration des performances de l’entreprise et de la valeur acquise de leurs actions ira croissante, et ils seront désormais eux-mêmes bénéficiaires des dividendes induits », ont unanimement salué les syndicats.