Malgré les plaintes déposées, une source confie qu’il est généralement difficile pour les forces de maintien de l’ordre de mettre la main sur ces hors la loi.

« Les statistiques ne sont pas fixes. Mais, nous enregistrons une vingtaine de cas de vol de voitures par mois », confie le lieutenant Bekono en service au Centre opérationnel de la gendarmerie (Cog) à Yaoundé. Ici ce 22 juin, trois jeunes hommes tous essoufflés viennent d’arriver.

On peut aisément lire leur impatience à ce faire recevoir par le lieutenant qui leur a donné rendez-vous. Ce secrétaire du Cog devra leur donner les dernières informations sur l’évolution de leur plainte déposée il y a quelques jours, pour le vol de leurs véhicules. A côté de cette attente, l’attention du visiteur est attirée par les téléphones fixes installés dans l’un des bureaux du Cog qui ne cessent de crépiter.

L’on apprend que ces derniers servent à signaler par voix téléphonique, tout cas d’agressions. Au Cog, l’objet de plaintes le plus récurrent, serait donc le vol de voitures. Malgré les plaintes déposées, une source au Cog confie qu’il est généralement difficile pour les forces de maintien de l’ordre de mettre la main sur ces hors la loi. Sur 20 voitures volées, par exemple, il affirme qu’ils ont parvenu à mettre la main sur seulement cinq présumés auteurs du forfait.

« Ces derniers ont plusieurs méthodes. Ils peuvent procéder par braquage. Dans ce cas, ils le font soit, pour soutirer de l’argent au propriétaire du véhicule, soit pour aller opérer ailleurs. Après l’opération, ils vous contactent sous anonymat en vous indiquant le lieu où vous pouvez récupérer votre voiture », explique le lieutenant.

Et dans d’autres cas, « ils procèdent par détournement c’est-à-dire que le véhicule qu’ils volent, ils vont le revendre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il est difficile de mettre main sur eux », poursuit-il.

Face cette situation, l’autorité militaire appelle ses éléments à plus de rapidité au cours de leurs opérations. Cependant, on constate que ce problème de vol n’est pas dû au manque de parkings sécurisés. Car, même dans des parkings, ceux-ci parviennent à réaliser leur forfait.

De sources policières, ces vols de voitures à Yaoundé, sont enregistrées devant les églises, les hôpitaux, les marchés, les stations-services et même à l’entrée des morgues. Plus les jours passent, plus ces malfrats développent des stratégies pour emporter ces engins. Ils remorqueraient donc les voitures dans de gros porteurs avant de les conduire dans des garages où ils les dépiècent pour enfin les vendre en pièces détachées.

L’on apprend donc qu’il ne se passe pas un jour sans qu’un cas de vol de voitures ne soit signalé à une unité de gendarmerie ou de police d’où les statistiques enregistrées. On se souvient d’ailleurs qu’en novembre 2018, 58 véhicules avaient été déclarés volés à la gendarmerie qui n’a pu qu’en retrouver 14. Les véhicules de marques Toyota, tout comme certaines Mercedes seraient les plus prisées par ces voleurs.