Princesse revient de loin. La fillette âgée de 3 ans a été sauvée in extremis de la mort par son frère ainé le 7 janvier dernier, dans leur domicile familial sis au lieu-dit « entrée domicile », à Bafoussam. Ce jour-là, la gamine laissée à la maison avec sa sœur de 5 ans, est rejointe vers 14 heures par l’un de leurs voisins, le nommé Major. Agé de 20 ans, cet élève dans un collège privé de la place, conduit la fillette dans une pièce de la maison, loin des regards de sa sœur ainée qui ne pouvait rien soupçonner.
D’autant plus, apprennent nos sources, que la cohabitation entre ces voisins, était telle que tous se considéraient comme des frères. Mais Major, lui, mijotait un plan démoniaque. Celui de se faire de l’argent, en vendant certaines parties de la fillette. Notamment la tête et les membres inférieurs. Pendant qu’il s’apprêtait à couper ces parties qu’il avait pris la peine de tracer à l’aide d’un couteau, le frère ainé de Princesse, âgé de 16 ans, rentre soudainement de l’école. Instinctivement, il demande à sa cadette de 5 ans retrouvée à la cour, où est passée Princesse. Il apprendra qu’elle est dans la maison avec Major.
« Il s’est mis à crier le nom de Princesse. Après avoir insisté, il a entendu une très petite voix qui lui répondait de l’intérieur », relate abattu un membre de la famille. Interloqué par le débit de la voix de leur benjamine, le frère ainé cherche illico presto à savoir ce qui ne marcherait pas. Il se rend dans la chambre d’où résonnait la voix. Stupéfaction. Il trouve sa sœur baignant dans une mare de sang. A côté lui, son bourreau, le regard hagard. Le frère ainé lance un cri assourdissant de détresse qui alerte aussitôt le voisinage. Lorsque Major est capturé, lui se charge de conduire ex abrupto sa sœur à l’hôpital régional de Bafoussam. Heureusement, les blessures du couteau n’étaient que superficielles.
Elles n’avaient pas atteint les veines de la fillette. Ce qui a permis à Princesse d’avoir la vie sauve. Quant à son bourreau, il doit sa vie à l’intervention des éléments du commissariat du 3ème arrondissement de Bafoussam. Conduit dans cette unité de la police, Major avouera qu’il voulait ôter la tête et les membres inférieurs de la fillette pour les vendre. A qui ? Le mystère persiste. Malgré la bastonnade qui lui a été infligée pour qu’il dévoile le commanditaire de son crime, il est resté muet comme une carpe. S’obstinant à dire qu’il voulait aussi essayer ce commerce qu’il a regardé dans les films nigérians. Une explication peu suffisante pour convaincre et la famille de Princesse, et les enquêteurs. Actuellement gardé à la prison centrale de Bafoussam, Major attend d’être fixé sur son sort. Princesse va de mieux en mieux.