Le Quotidien Émergence édition du 11 mai 2016 fait noter que l’armée et la police parfois convoquées par le Tribunal Criminel Spécial (TCS) refusent de s’y présenter.
«En effet, certains de leurs éléments ayant été entendus lors de l’instruction judiciaire et de l’enquête préliminaire sont absents du banc de la justice en phase de jugement, sauf lorsque les enjeux sont faibles», écrit-il.
Dans cette lancée, nous pouvons parler de l’affaire Maître Harissou. La dernière audience du 15 avril dernier au tribunal militaire de Yaoundé n’avait duré que quelques minutes. La cause étant l’absence de deux commissaires appelés à comparaître.
«Toute personne citée dans une affaire au tribunal est obligée de s’expliquer pour la manifestation de la vérité. S’agissant de ces deux policiers, le tribunal peut leur décerner un mandat de comparution qui va les obliger à se présenter devant la barre», déclarait Me Claude Assira, avocat au Barreau du Cameroun.
On peut citer l’affaire d’Amougou Ze Lucien, le policier qui touchait cinq salaires. Il est le seul accusé dans le dossier 015/RG-TCS/2015. Il doit répondre du détournement de 58 millions de Francs CFA. Depuis le 26 janvier 2015, cet inspecteur de police est sous mandat de dépôt provisoire.
Il doit en principe s’expliquer devant les juges. Il faut dire que sa supercherie a été découverte par une enquête ouverte par Martin Mbarga Nguele, le Délégué Générale à la Sûreté Nationale (DGSN).
On peut également parler de l’affaire Abah Abah immatriculée 007/RG-TCS/2016. Aujourd’hui il plane encore l’incertitude sur la présence d’un colonel. À l’occurrence celui qui a mené l’enquête. «Ici le pool d’avocats de Polycarpe Abah Abah espère que le colonel Hamadou Bahaouri viendra témoigner dans le cadre de cette affaire en cours au TCS», écrit le journal.