Actualités Criminelles of Saturday, 5 November 2016

Source: camer.be

Des déboires sentimentaux font jaillir le pistolet

Photo d`archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d`archive utilisée juste à titre d`illustration

Les hommes en tenue n’hésitent plus à se servir de leurs armes pour se « venger » de ceux qu’ils considèrent comme leurs rivaux sentimentaux.

Au Cameroun, il ne fait pas bon côtoyer l'épouse d'un homme en tenue. Pour preuve, il ne se passe plus de mois, sans qu’un homme en tenue décide d’abattre ou séquestrer impunément des citoyens juste pour régler leurs «litiges?» personnels sans que cela n’émeuve ni la justice, ni ’administration. Deux cas forcent l’attention. D’abord, celui de ce jeune père dont la famille, qui a reçu une balle tirée à bout portant par le commissaire de police de la ville dans la localité de Mbouda, région de l’Ouest Cameroun. Si officiellement une enquête est ouverte, on est surpris de constater que le présumé bourreau l’officier de police Pierre Mezepo qui est presque installé dans les bureaux de la police judiciaire de Bafoussam comme s’il était affecté là bas, continue tranquillement à mener ses activités.

Selon certaines sources policières bien introduites, il ressort de nos recoupements que le commissaire de police et sa victime dont la femme portait un bébé de quelques semaines, partageaient une même concubine. Le flic, ne tolérant pas de partager une même femme avec un individu. Même si la belle conquête n’appartenait officiellement à aucun des deux amants, le policier a fait valoir son pouvoir d’homme en tenue et détenteur d’une arme à feu. Il y a ensuite pour montrer l’ampleur du phénomène, le cas du commandant Joël Emile Bamkui, qui après avoir tué un officier de police a au moins subi une parodie de procès vu qu’il avait quand même assassiné un autre membre des forces de l’ordre qui « avait » des relations intimes avec son épouse. Il avait été purement et simplement acquitté et a continué à recevoir des avancements de grade et des missions fortement rémunérés, comme pour féliciter se bravoure d’officier. De quoi encourager au fil du temps, cette volonté des hommes en tenue, de résoudre à coups de pistolets leurs déboires sentimentaux.

Persécutions et acharnement

Ces derniers jours, une autre affaire de mœurs impliquant nos braves pandores défraie encore la chronique. A la suite du décès de son épouse B. Eyenga Christiane, happée par le SIDA, un officier de gendarmerie neveu d’un ponte du régime, s’est engagé dans une vendetta mortelle car d’après nos informations, dame Eyenga aurait laissé une lettre dans laquelle figurerait les noms de certaines femmes avec lesquelles elle avait des rapports intimes. Parmi celles-ci les cas de mademoiselle Tchoumba Cecile, coiffeuse à Bastos qui a été retrouvée morte le 02 novembre 2016, après avoir été violée par cinq soldats selon les dires d’un voisin. Et celui de Mlle Fouda Bella, Responsable marketing d’une multinationale à Douala ; dont le fils serait toujours détenu dans une brigade afin de la contraindre à revenir puisqu’elle aurait réussi à sortir du pays selon certaines indiscrétions. C’est aussi le cas de mademoiselle Kadjidja Bintou, Dentiste à Ekounou dont la famille inquiète est sans nouvelle depuis le 30 octobre 2016; dont le cabinet est fermé et surveillé par un gendarme lors de notre passage.

Si le fait de succomber au Vih Sida est en soi un malheur, le fait d’avoir été contaminé lors de relations lesbiennes paraît difficilement acceptable pour cet officier. Raison pour laquelle il abuse de son pouvoir en toute impunité ; endeuillant des familles et/ou contraignant de paisibles citoyennes à prendre la poudre d’escampette sans aucune possibilité d’obtenir justice ou protection que nous garantie la constitution. Sommes-nous toujours dans un État de droit? Si l’argument selon lequel le fait d’être lesbienne est condamnable par la justice Camerounaise, le fait de traquer ces êtres humains qualifiés par certains de «déviants » pour les assassiner est-il acceptable ?