Brillamment élu au poste de président du Comité de base du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) il ya quelques mois, Emah Mindja était à mille lieues de se douter que ses adversaires, apparemment mauvais perdants, allaient lui pourrir la vie. Accusés de vol, Emah Mindja et son cousin croupissent dans les cellules de la prison centrale de Kodengui à Yaoundé.
Dans son édition du mardi 19 juillet 2016, le journal Le Zénith rapporte que tout aurait commencé lors d’une levée de corps à Yaoundé, le 14 janvier dernier. Deux gendarmes se présentent devant Emah Mindja, laissant entendre que celui-ci est accusé de vol aggravé de voiture, dans la nuit de mercredi 13 janvier à jeudi 14 janvier 2016. La voiture volée appartiendrait à son voisin, Awana Théophile, venu lui-même accompagner les gendarmes. À peine sa surprise passée qu’il sera placé en garde à vue, ainsi que son neveu, lui aussi militant du RDPC.
Après les avoir baladés pendant des jours entre commissariats de police, brigades de gendarmerie sans la moindre dépense sur le terrain, il sera exigé aux prévenus la somme de 3 500 000 FCFA au plaignant.
Faute de pouvoir payer ce montant et malgré l’intervention de l’organisation de défense des droits de l’Homme, Emah Mindja et son neveu, considéré comme son complice, ont été jetés en prison le 12 février 2016. «On ne peut pas jeter quelqu’un sur la base des soupçons. Mes militants sont embarrassés, ma famille menacée. Je n’ai rien à me reprocher. Je demande au Président Paul Biya, président de notre parti de me sortir de cette mauvaise passe. C’est une pièce montée par un de mes adversaires que j’ai battus à plate couture lors des derniers renouvellements des organes de base de notre parti», se plaint Emah Mindja, le visage embué de larmes.