Les auteurs présumés de ce crime crapuleux méditent leur sort dans les cellules de la police judiciaire à Bonanjo.
C’est à Douala, au lieu-dit Cité des billes que le drame s’est produit. Trois enfants, parmi lesquels Tchibemen Kuitcho, ont été assassiné le lundi 27 juin dernier aux environs de cinq heures du matin, révèle Le Messager du lundi 4 juillet 2016.
La mère du défunt précédemment nommé ressasse sans cesse les évènements qui ont marqué cette journée: «Vers 4h30mn du matin, Valentin, le patron de l’auto-défense du quartier vient frapper chez nous avec force et demande à mon fils Aquilas de remettre le téléphone qu’il a volé.
L’enfant dit qu’il ne l’a pas et que le téléphone en question est à Jordan (lui aussi assassiné). Il le sort de force de la maison et le transporte sur une moto qu’il avait amenée», raconte Tchibemen Sylvie.
Faisant confiance au dénommé Valentin qui les aide souvent à recadrer leurs enfants, les parents ne se doutent de rien.
Environ 45 minutes après avoir emmené le jeune homme, cinq personnes reviennent en frappant avec force le portail: «Quand je sors, ils me tendent mon fils baignant dans du sang, les jambes broyées, la tête percée… méconnaissable.
Ces gaillards me demandent de l’emmener immédiatement à l’hôpital. Le temps juste de trouver un taxi, mon fils a rendu l’âme. Entretemps, on ne voit plus Valentin, le patron de l’auto-défense du quartier», poursuit la mère du défunt.
Pendant que la famille d’Aquilas lance des cris de détresse et de deuil, dans le voisinage, dans les quartiers Diboum et Cogefar, toujours à Douala, c’est le même scénario. Trois enfants respectivement âgés de 18, 20, 23 ans ont été assassinés d’un coup, renseigne le quotidien.
Recoupement fait, les parents endeuillés se sont rendu compte que le présumé assassin, Valentin, utilisait plutôt ces enfants pour former des gangs qui avaient obligation de lui verser un dû après chaque coup de vol.
Contrairement aux autres familles, celle d’Aquilas a décidé de porter l’affaire en justice.
En attendant les résultats de l’enquête, les présumés coupables, Valentin Kemayou, Bessanga Thimotée, Rissou Bediang et Kuitcheu Leuwatt méditent leur sort dans les cellules de la police judiciaire à Bonanjo à Douala.