Neba Emmanuel Tikum utilisait sa fausse identité pour exproprier et vendre illégalement des terrains dans les villages Bonandale 1 et 2 à Bonaberi, à Douala.
Neba Emmanuel Tikum est accusé des faits de faux et usages de faux, d’usurpation de titre, d’usurpation d’uniforme et de décoration. Il est également accusé d’autres motifs susceptibles de le conduire en prison. «Parmi ces accusations, on note: l’atteinte à la propriété foncière, faux en écriture privée ou de commerce, port dangereux d’arme à feu, menace de mort, menace simple, menace sous conditions. Pour ne citer que ceux-ci», révèle La Nouvelle Expression de lundi 31 octobre 2016.
Selon les populations de Bonendale, à Douala, Neba Emmanuel Tikum a causé beaucoup de torts aux populations. «Il a arraché le terrain des gens et les a vendus. Il était notre bourreau et nous torturait comme il voulait sans être inquiété», déclarent en chœur les habitants de Bonendale 1 très courroucé.
«J’ai acheté mon terrain de 500 mètres carrés, pendant que j’étais en train de construire ma barrière, il est venu avec les gros bras et des policiers nous tabasser au champ. Il a confisqué la caméra du photographe que j’ai appelé en renfort. Il a arraché mon terrain et revendu à quelqu’un d’autre. Au moment où je vous parle, on a construit sur ce terrain et ma barrière y est toujours. Il faut que Dieu le punisse pour ce qu’il a fait», déclare Kemetcha Jalin l’une de ses victimes.
«J’ai fait trois mois de prison à New-Bell et dépensé plus de deux millions de francs FCFA pour sortir. Il m’a agressé sur mon terrain et est allé porter plainte pour coup et blessures. Malgré tout ce que j’ai apporté comme preuve, j’ai été condamné alors que c’est lui qui était dans le faux. Qu’il paie pour tout le malheur qu’il a causé à ma famille» ajoute Cassim Abeyong Willy, une autre victime.
Neba Emmanuel Tikum médite désormais sur son sort dans les geôles de la 2e région de gendarmerie à Bonanjo à Douala, depuis le 25 octobre 2016. Il est gardé à vue en ce lieu depuis le jour de son arrestation dans l’enceinte de la gendarmerie de Bonaberi. Il sera déféré au tribunal militaire de Bonanjo pour répondre des faits qui lui sont reprochés.