Détenus depuis le 06 juin 2016 au commissariat de sécurité publique de la ville de Bongor au Tchad, vingt candidats camerounais au Baccalauréat tchadien ont finalement été libérés par la police tchadienne en début de semaine dernière. Ce, grâce à l’intervention du préfet du Mayo-Danay, Simon Nkuwenti Ndoh. Ils ont regagné le Cameroun.
Accusés de faux et usage de faux, ces jeunes élèves de terminale dans les établissements secondaires de la région de l’Extrême-Nord avaient mis toutes les chances de leur côté pour décrocher le bac. Deux des vingt candidats sont élèves du lycée classique et moderne de Yagoua. Idriss Petsou et Valère Tcholom sont respectivement en classe de terminale A4 espagnole et Terminale D. Il leur a particulièrement été exigé de débourser chacun, la rondelette somme de 1 500 000 Fcfa pour recouvrer la liberté ou à défaut de, purger une peine de deux ans à la prison de la ville de Bongor.
Car selon les autorités tchadiennes, tous ces candidats sont venus composer pour d’autres personnes. Ce n’est pourtant pas la première fois que des candidats camerounais au bac tchadien se prêtent à cet exercice. Il y a quelques années, un élève de la classe de troisième avait bénéficié des services d’un de ses camarades de terminale qui s’est rendu au Tchad, pour composer le Bac à sa place.
Cet élève passera la même année le Bepc et le Baccalauréat. Il y a par ailleurs quelques années, une jeune fille du Logone et Chari a purgé deux ans d’emprisonnement dans une prison du Tchad, pour s’être prêtée à cette pratique peu orthodoxe.