Ahmed Abba le correspondant en langue Haoussa de Radio France Internationale au Cameroun (RFI) est poursuivi pour «complicité d'acte de terrorisme et non-dénonciation d'acte de terrorisme». La suite de son affaire est prévue pour le 10 mai 2016.
Le 25 avril dernier, le Tribunal militaire de Yaoundé a rejeté les exceptions qui avaient été soulevées par les avocats d’Ahmed Abba, le correspondant en langue Haoussa de Radio France Internationale (RFI) au Cameroun. L’ouverture des débats a eu lieu le 29 février dernier.
Me Charles Tchoungang, le principal avocat du journaliste, y avait indiqué que «la détention arbitraire du journaliste à la Direction Générale de la Recherche Extérieure et sa garde à vue illégale dans les services de la Gendarmerie nationale ainsi que les sévices physiques et moraux qu’il avait subis constituent une violation ouverte du principe de la présomption d’innocence».
Le journal Kalara dans son édition du 3 mai 2016 indique que, les juges, après avoir examiné les arguments de la défense, ont, en plus de rejeter leur thèse, trouvé qu’elle est tout simplement non fondée. Pour les avocats, cette décision est contraire aux libertés fondamentales prônées par l’État du Cameroun.
À la sortie de l’audience du 25 avril dernier, ils ont déclaré qu’ils vont se concerter avec l’employeur du journaliste «avant de se fixer». Me Clément Nakong, l’autre avocat a assuré qu’ils ne manquent pas d’arguments pour défendre le correspondant de RFI par rapport aux faits qui lui sont reprochés.
À titre de rappel, le correspondant de RFI est poursuivi pour «complicité d'acte de terrorisme et non-dénonciation d'acte de terrorisme». Concernant les actions à entreprendre à la suite du rejet de la demande d’annulation desdites poursuites, les avocats ont plutôt gardé le silence. La suite de l’affaire d’Ahmed Abba est prévue pour le 10 mai 2016.