Selon l’hebdomadaire Kalara du lundi 21 novembre 2016, l’immeuble principal du ministère de la Justice a connu un insolite cambriolage mardi 15 novembre 2016.

De supposés malfrats se sont retrouvés au quatrième étage du Bâtiment A, prenant pour cibles le cabinet du Secrétaire d’État à l’administration pénitentiaire, celui du Directeur des affaires générales et du sous-directeur du personnel. Les présumés malfrats auraient pénétré les locaux, après avoir forcé l’accès sans se faire prendre et emporté un butin non rendu public.

Il faut noter que ce cambriolage survient alors qu’une enquête sur des marchés fictifs impliquant des magistrats est attendue et qu’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature est annoncée.

Ce qui pousse les usagers à croire que cet acte n’est pas l’affaire de simples brigands. Selon des sources internes au ministère, des responsables de la direction des affaires générales sont suspectés d’entretenir un réseau de détournements de deniers publics.

«Y’a-t-il un lien d’une part avec les investigations relatives au détournement de 700 millions de FCFA des lignes budgétaires de la chancellerie et, d’autre part avec le traitement du fichier du personnel magistrat ?», s’interroge le journal. D’ailleurs, personne ne sait si une enquête judiciaire a été ouverte pour cerner le mode opératoire et les possibles complicités internes des suspects interpellés.

Toutefois, ce cambriolage pourrait servir à effacer les traces de certains dossiers litigieux, parmi lesquels recrutement, affectation, promotion, nomination, départ à la retraite de plusieurs magistrats, dont certains ont dépassé la limite d’âge de départ à la retraite.

Par ailleurs, la cellule de communication du ministère de la Justice affirme ne pas être au courant de ce cambriolage et refuse d’en confirmer l’information, indique le journal.