Le quotidien Le Jour édition du 8 juin 2016 révèle que les membres de la secte terroriste Boko Haram présentés comme étant les «agresseurs» d’Amadou Ali, le Vice-Premier Ministre du Cameroun, sont au Tribunal Militaire de Yaoundé. Leur procès s’est ouvert le 7 juin dernier. Ils sont par ailleurs désignés comme membres du groupe qui a enlevé l’épouse du Vice-Premier Ministre.
On se souvient que c’était au matin du 27 juillet 2014. La résidence d’Amadou Ali a été prise d’assaut et passée en revue par des membres de la secte Boko Haram. Ils ont brulé les occupants de la maison et certaines pièces de la demeure du Vice-Premier Ministre. Son épouse a été kidnappée. Bilan de cette attaque, plusieurs blessés, une vingtaine de morts parmi lesquels on a compté un frère d’Amadou Ali et d’autres proches.
Un jour après cette attaque, les policiers du Commissariat spécial du Logone et Chari ont mis la main sur les dénommés Mustapha Umar, Mohammed Sherif et IshakaNgare. «Tombées dans une souricière, ces personnes sont soupçonnées d’avoir participé à l’attaque de Kolofata», écrit le quotidien.
Ces Nigérians ont tous une carte nationale d’identité camerounaise. C’est à Kousséri qu’ils sont interpellés. Ayant sur eux un important stock d’armes et des munitions de guerre, des ordinateurs, des tablettes et des tracts menaçant les populations, qui seraient tentées de les dénoncer.
«Selon l’accusation, après avoir combattu et perpétré des actes pour le compte de Boko Haram pendant six mois, Mustapha Umar s’est reconverti en vendeur d’armes. Ils ont fourni à la secte 600 Kalchnikov AK27, 25 lances roquettes et 40 roquettes», informe le journal.
Les mis en cause n’ont pas nié les accusations portées contre eux au cours de leurs différentes auditions. Le 29 juin prochain aura lieu la suite du procès. Ramat Moussa, le Maire de Fotokol, fait partie des Camerounais cités dans cette affaire. Il est également attendu au Tribunal Militaire.