Actualités Criminelles of Saturday, 13 May 2017

Source: cameroon-info.net

Les présumés meurtriers d’Edwige Ketchiamen traduits en justice

Cinq suspects ont été présentés au procureur de la République près les tribunaux.

«A mort ! A mort ! Le salaire du péché c’est la mort».

Ainsi scandait la foule à tue-tête quand le véhicule transportant les cinq présumés assassins d’Edwige Ketchiamen sortait des locaux de la compagnie de gendarmerie de Kribi vendredi dernier.

Bekalé Henri, 40 ans, chef de gang, Assabé Oumarou, alias sénateur, 31 ans, Mougnoli Albert, 27 ans, Mougang Jean Paul, alias Le girou, 27 ans et Tchinda Jeantu Basile, commerçant à Kribi ont été présentés au procureur de la République près les tribunaux de l’Océan, ce 5 mai 2017 pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

Le 21 avril 2017, Edwige Ketchiamen, la trentaine entamée, commerçante de profession, a été retrouvée morte dans son domicile à Kribi. Les premiers signes montreront que la défunte a été assassinée dans la nuit du 20 au 21 avril. Pieds et mains ligotés, un tee-shirt enfoncé dans la gorge, le corps était dans une mare de sang qui commençait à se coaguler. Informées de la situation, les autorités judiciaires et les forces de maintien de l’ordre vont se rendre sur le lieu du crime.

C’est ainsi qu’on découvre que la victime portant une grossesse de cinq mois a été violée. La maison est totalement saccagée. Le capitaine Hubert Belibi Atangana, commandant de la compagnie de gendarmerie de Kribi, ouvre donc une enquête. Bekalé Henri, Assabé Oumarou, Mougnoli Albert et Mougang Jean Paul, tous des récidivistes, seront interpelés.

Ils passeront aux aveux complets. Et c’est ainsi qu’ils vont dénoncer Tchinda Jeantu Basile comme étant le commanditaire du coup. Selon leurs déclarations, ils avaient été informés de ce que la jeune dame détenait sept millions de francs.

Dans la nuit du 20 avril 2017, Ils s’infiltrent alors discrètement chez la victime qui dit-on, avait reconnu son neveu. C’est lui qui donne l’ordre à ses acolytes de mettre fin à la vie de sa tante parce qu’il a été démasqué. Après son forfait, le gang va emporter le téléviseur, les deux téléphones portables de la victime et une somme de 40.000 francs en lieu et place des sept millions ciblés.