Le verdict dans l’affaire qui oppose le gendarme S. Mpfoumi à ses ex-employés est attendu le 8 mars prochain. Au front de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, quelque part dans la région de l’Extrême-Nord, l’officier de gendarmerie a pris le soin d’engager un avocat pour suivre son affaire.
Face à ce dernier devant la barre au tribunal de grandes instances du Mfoundi : les nommés Sali Dimai, Philippe Ndu Tawa, employés de S. Mpfoumi à l’époque des faits. Le troisième larron impliqué dans cette affaire de vol aggravé en coaction de la somme de 180 millions de francs Cfa est Tawa Alphonse Pakandoua. L’ancien gardien du domicile du gendarme est en fuite depuis le 9 février 2016.
Selon l’avocat de sieur Mpfoumi, les faits remontent au 29 décembre 2014. « Mon client avait reçu ces fonds à titre d’indemnisation relativement à la construction de la route Kribi – Campo et du port en eau profonde de Kribi. Il les avait sécurisés dans un coffre-fort installé dans sa chambre. C’est de retour d’un déplacement à l’aéroport de Nsimalen qu’il a trouvé la porte de sa chambre éventrée et l’argent emporté », assure l’homme de loi.
L’enquête ouverte par la gendarmerie va conduire à l’arrestation des accusés sus-évoqués, tous natifs d’un même village dans le Mayo-Tsanaga et proches du gardien de la résidence de S. Mpfoumi. Selon l’un des accusés, plaidant non-coupable, le gardien de nuit lui aurait passé un coup de fil après son forfait, pour lui faire ses adieux. Cette affaire amène à s’interroger sur la propension qu’ont bien des Camerounais à garder des sommes d’argent colossales par devers eux.