Les éléments du commissariat central de Ngaoundéré ont mis la main, le 24 juillet 2015, sur le nommé Salihou Hamidou, un jeune homme de trente ans. Selon le journal « l’ŒIL du Sahel » qui relaie l’information dans son édition du 5 Août 2015, l’homme mis hors d’état de nuire faisait partir d’un gang de trois personnes. Ce groupe de faussaires était spécialisé dans la fabrication des billets de banque, le braquage et l’escroquerie.

C’est à la suite d’une information faisant état d’un braquage en préparation et après des écoutes téléphoniques que les éléments du commissariat central de Ngaoundéré ont décidé de filer la bande. L’officier de police judiciaire chargé de l’enquête a confié au journal que « c’est un gang bien élargie et bien équipé dans ses actions. Selon nos sources de renseignement, cet individu serait détenteur d’une arme à feu et travaillait de connivence avec plusieurs autres groupes de malfrats. C’est ainsi que nous avons mis sur pied une équipe pour recouper et le filer ».

C’est dans leur sanctuaire de fabrication de billet de banque et le lieu qui servait à la préparation des opérations de braquage et de vol à main armée que Salihou Hamidou a été arrêté. Le jeune homme est un ancien prisonnier. Il avait déjà été condamné à 10 ans d’emprisonnement pour les mêmes faits. Ce dernier a avoué à la police que leur boss, un certain Moussa, serait un détenu de la prison centrale de Ngaoundéré. C’est de la maison d’arrêt que Moussa prépare et commandite les opérations de braquage et de vol à mains armés. Le chef de la bande des criminels préparait une opération de vol de bétail dans la région de l’Est.

Citant une source policière, le journal rapporte que « c’est de la prison centrale que Moussa a appelé l’un de ses éléments, lui instruisant de se rendre dans la région de l’Est pour voler un troupeau des boeufs. Il est même allé jusqu’à indiquer le village, la route de passage des boeufs et l’heure de l’opération ».

Après une fouille minutieuse dans la maison, le procureur de la République et son équipe ont trouvé des ordinateurs, des photocopieurs, des moules de fabrication de pièces de banques, du plomb, des produits chimiques et même un faux cachet avec l’effigie de la Beac. D’importantes liasses de faux billets ont été découvertes dans les latrines et une arme de fabrication traditionnelle.