L’affaire suit son cours en justice. Tolgouro Jean Jean, en service à la sous-préfecture de Ngaoundéré 3e, est convaincu de l’existence des corrélations entre sa tentative d’agression à domicile le 28 avril dernier, et la tentative antérieure de viol de sa fille de 09 ans, nommée Damsara Yamwoud Brenda Elodie.
Il l’exprime dans sa plainte adressée au commissaire de sécurité publique de Dang.
«Ma fille de 09 ans a été victime d’une tentative de viol et le suspect demande un arrangement à la brigade de gendarmerie de Dang où il est incarcéré. Non seulement cela, le bourreau est l’amant même de mon épouse.
Lorsque j’ai dit qu’il n’y a pas de négociation qui vaille et que je vais poursuivre l’affaire en justice, ma femme m’a dit à voix basse, je cite : “tu vas voir”. Encore que mon épouse et moi sommes en instance de divorce et l’affaire est encore pendante au tribunal de grande instance de la Vina et je ne sais pour quelle raison, étant donné qu’elle est fautive. Mais selon ses dires, elle a les relations en justice, notamment monsieur Mohamadou Laminou, magistrat, et monsieur Guiyassi, greffier principal, et ma plainte n’arriverait nulle part. Par ailleurs, je ne comprends pas, entre la lenteur, voire l’inertie de la justice dans mon affaire de divorce ; l’inertie de la gendarmerie et le mystère qui a entouré la procédure de capture du présumé auteur de la tentative de viol sur ma fille de 09 ans ainsi que le comportement de mon épouse», a-t-il écrit.
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La brigade de gendarmerie de Dang, elle, diligente encore l’enquête. Non sans réfuter les accusations du plaignant Tolgouro Jean Jean. «C’est le procureur de la République qui a saisi la brigade de gendarmerie de Dang. L’unité doit répondre au procureur de la République qui envoie le dossier avec des instructions. Que le monsieur n’ait pas l’impression que la gendarmerie va noyer son dossier ou quoi que ce soit parce dans le cadre de la procédure, ce n’est pas possible.
Le dossier étant venu du parquet, il va rentrer au parquet. Il s’agit d’une affaire de couple déjà en instance de divorce et le tribunal a confié la garde des enfants à la femme. Le monsieur a porté plainte à la femme pour injures publiques et autres, non sans citer l’adjoint d’arrondissement comme témoin. Maintenant, quand le commandant de brigade a appelé l’adjoint d’arrondissement, celui-ci a dit qu’il va aller voir le procureur de la République afin de trouver une issue à cette affaire parce que son nom y apparait comme témoin», confie une source proche du dossier.
Négociation
Le plaignant et l’adjoint d’arrondissement pourront être convoqués pour être auditionnés, a-t-on appris. Mais notre source est formelle : «La gendarmerie n’a rien à voir dans cette affaire et que le plaignant n’ait pas l’impression que la gendarmerie fait obstruction à l’évolution de son affaire. Pour quelle raison la gendarmerie doit-elle proposer au monsieur un arrangement à l’amiable ? Elle qui n’a pas été saisie par une plainte directe.
Comment peut-il imaginer que le procureur de la République envoie un dossier et la gendarmerie s’assoit dessus ou cherche à le museler ? Il faut qu’il prenne son mal en patience». Ce que reproche exactement le plaignant à la brigade de Dang, c’est qu’à la suite de la plainte pour tentative de viol de sa fille, il n’a pas de suite des jours plus tard.
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C’est après avoir rencontré le commandant de brigade le 26 avril vers 18 h, qu’il est informé de l’arrestation du suspect le lendemain à 7H30.
«Le commandant m’a dit que c’est le statu quo, je lui ai dit de suspendre la procédure pour que j’aille voir le procureur de la République. Le lendemain 27 avril à 7H30, on m’informe que le monsieur qui a tenté de violer ma fille a été arrêté.
Je replis à la brigade avec l’adjoint au sous-préfet, et dans le bureau de l’adjoint au commandant de brigade, on nous dit, mon épouse et moi, que le monsieur veut la négociation et qu’il est prêt à donner beaucoup d’argent, deux millions de Fcfa. Je leur ai demandé où est le suspect, avant toute chose. Je découvre donc qu’il s’agit de l’amant de ma femme. Par ailleurs, on m’a demandé à la brigade de retirer le certificat médico-légal que j’ai fait établir par un médecin-gynécologue de l’hôpital régional de Ngaoundéré.
J’ai refusé et on m’a dit que la gendarmerie va établir une expertise médicale à sa guise et que je ne suis plus obligé de suivre la suite de l’enquête. Je ne comprends pas ce que ça veut dire. Je leur ai dit de faire comme ils veulent, mais que je ne m’arrêterai pas là. Jusqu’aujourd’hui, je ne sais plus où on en est», déclare Tolgouro Jean Jean. Et son épouse, Namie Claire, qu’il accuse d’un certain nombre de faits, n’a pas voulu se prononcer sur l’affaire.
«Renseignez-vous auprès de la personne qui vous a donné cette information. Je ne suis pas la source, sinon, je serais moi aussi en train de la publier.
L’information n’étant pas venue de moi, je ne puis vous donner plus amples explications. Les gens ont commencé à publier sans savoir ce qui s’est réellement passé. Qu’aurais-je encore à vous dire ?», a-t-elle dit.